Critique : Unborn

Par Jango


Synopsis :

Casey Bell n'a jamais pardonné à sa mère de l'avoir abandonnée enfant. Mais quand des événements inexplicables commencent à se produire autours d'elle, elle comprend petit à petit la raison de cet abandon. Hantée par des cauchemars incessants, et traquée par un fantôme sans merci quand elle ne dort pas, son salut viendra de Sendak, un spécialiste du surnaturel, seul apte à mettre fin à son calvaire.
Avec l'aide de Sendak, Casey découvre l'origine du mal dont est victime sa famille et qui remonte à l'Allemagne nazie - une créature capable d'habiter corps et objets et que chaque possession rend plus fort. Pour survivre à cette malédiction, Casey va devoir aller fermer une porte dans l'au-delà, une porte ouverte par un être qui n'a jamais vu le jour.

Critique :
Qu’on se le dise, Unborn (produit par Michael Bay) fait parti de ces films massacrés par la critique dès le jour de sa sortie. Acharnement ou objectivité ? Il fallait que je me fasse ma propre opinion.
Le nom de David S. Goyer ne vous dit peut-être rien mais c’est à lui que l’on doit les scénarios de films réputés comme The Crow, Blade, Dark City, Batman Begins ou plus récemment le chef d’œuvre The Dark Knight. Son passage derrière la caméra n’est évidemment pas aussi classieux puisque parmi les rares titres connus on note seulement Blade : Trinity (le 3e volet) et donc Unborn.
Pour essayer de comprendre le déchaînement à l’encontre du film, il convient de revenir quelques semaines plus tôt pour découvrir la campagne marketing. En effet, le film a exclusivement buzzé sur le net avant sa sortie grâce à son affiche aguicheuse mettant en scène le derrière d’Odette Yustman, déjà vue dans Cloverfield (je vous invite d'ailleurs à lire cet article très drôle de Fluctuanet consacré à l'affiche du film) .
A partir de là, le cadre était posé. Le film misait-il tout sur son actrice principale (ersatz de Megan Fox mais nettement moins vulgaire) en espérant attirer dans les salles les adolescents libidineux ? Peut-être. Devons-nous nous arrêter là ? Surement pas. Faisons fi des considérations marketing pour nous intéresser au produit en lui-même.

Le pitch en lui-même respire la simplicité, un enfant monstre habitant les pensées de Casey, une jeune femme qui va donc essayer par tous les moyens de le faire partir. Cette mini-enquête calculée plan par plan pour vous faire sursauter au moment opportun (les éternels mais toujours efficaces jeux de miroirs accompagnés d’un gros son) conduira le film jusqu’à la découverte des raisons de la présence de cet enfant.
C’est alors que Unborn s’aventure sur un terrain risqué qu’est l’holocauste et les expériences médicales en camps de concentration. On regrettera à ce propos certains dialogues bien maladroits (mauvaise traduction française ? « Il faut terminer ce qui a été commencé à Auschwitz ») plombant le film à plusieurs reprises.
Se mêlent à cette histoire plutôt originale un certains nombre de considérations religieuses, certes pas très poussées, mais suffisamments prenante pour maintenant le spectateur en état d’alerte.
Dommage que le final soit si grand-guignolesque et viennent clore ce film d’une manière totalement éculée.
On pourra trouver à Unborn mille défauts mais l’heure vingt cinq passe relativement vite, les sursauts prévisibles restent efficaces et les scènes d’horreur aidées par des SFX réussis remplissent leurs objectifs. Notons également la prestation convaincante de l’actrice principale (suffisamment rare pour un rôle de ce type) qui contrebalance à elle seule avec le reste du casting.
Au final, Unborn est un film de seconde partie de soirée, vite vu, vite oublié mais qui a le mérite de ne pas être, à mon sens, inintéressant.
Question bonus : Qu’est venu faire Gary Oldman dans Unborn ? Non pas qu’il soit mauvais dedans mais sa présence reste un mystère.
Pour aller plus loin, je vous invite à lire les critique de Rob Gordon et de l'ami Bricede Through My Eyes (qui n'ont pour leur part pas du tout aimé )
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