Hier à Genève, sans illusion, nous étions impatients d'entendre sa verve... Nous n'avons pas été déçus.
Mahmoud Ahmadinejad vient de déblatérer un discours de haine à l'encontre d'Israël et la salle s'est vidée de son auditoire. Y compris du délégué français.
Nous le savons, le vrai enjeu du Proche-Orient n'est pas la reconnaissance d'Israël mais le traitement des populations, le développement économique, la répartition des richesses, la liberté individuelle et la liberté de culte. En focalisant sur une haine ancestrale ravivée par la création d'un nouvel Etat en 1948, l'ensemble de la région refuse d'évoquer les vrais problèmes.
De toute manière, il n'y avait aucun suspens, Mahmoud est en campagne électorale et utilise l'ONU comme tribune. Mais quand-même...
Nous le savons, la paix ne tombera pas du ciel. Il faut continuer à combattre l'intolérance partout où elle met son venin. Sans pour autant combattre la haine par la haine.
Les Etats doivent abattre leurs cartes politiques, lancer des joker, poursuivre leur bluff. C'est leur manière de fonctionner. Mais à leurs côtés, il faut des artisans de paix qui expliquent, prêchent, néogocient. Sans arme, sans argent, sans autre enjeu que le bien de l'humanité.
En mai prochain, Benoît XVI sera en Israël. L'Eglise a un chantier complexe, gigantesque, fou devant elle. Mais si on lui laisse sa chance, elle y arrivera. Encourageons l'Eglise a être cette voix de paix que les hommes de gouvernement refusent d'être.
Car sur le long terme, l'Amour gagnera. C'est notre espérance, notre foi, notre vérité.