En juin, une psy spécialisée en troubles cognitifs viendra spécialement pour nous en parler. On a déjà préparé toute une liste de questions!
Parfois, on aborde l'un ou l'autre sujet précis et les membres tour à tour illustrent s'ils sont concernés.
De temps en temps la discussion devient profonde, voire intime, ce qui fait que je ne rapporte pas ici toutes les réunions, rarement même, vous comprendrez!
Je ne sais plus qui ni comment, mais la psy nous oriente vers un questionnement passionnant: ce qui selon notre "moi" interne, a provoqué notre SEP! Elle dit qu'on a tous notre explication intime et secrète, parfois absurde, qu'on refoule parce qu'on sait que c'est faux. Mais ça existe.
Un des membres raconte que son père, croyant pratiquant, avait promis de faire un pélerinage à pied au Mont Saint Odile chez nous en Alsace, mais n'a pas tenu parole de suite, et qu'elle a longtemps cru que sa SEP était le châtiment divin pour l'acte de foi renoncé du père. On imagine les relations après! Le père a fait le pélé plus tard avec ses fils, mais la SEP était déjà active! Et n'a pas guéri miraculeusement!!!
On aurait tous ainsi des ou une explication abscons qui en dit long sur nous-mêmes.
Je n'ai pas eu à réfléchir longtemps, je connais bien les miennes d'hypothèses fausses, absurdes et pourtant qui tiennent par un fil très fin au fond de moi:
la première, auto-culpabilisation et culpabilisation par ma fratrie: ma mère m'a eue à 42 ans et puis elle a été malade. Pour eux j'en suis responsable et
Ma soeur avait même dit que vu l'âge de la grossesse, l'enfant avait de fortes chances d'être anormal (j'étais surdouée et précoce en fait!
Autre explication naze qui traîne en moi et m'encombre secrètement: enfant, j'ai été victime d'abus sexuels de la part d'un membre de la famille proche. Ce qui m'a détruite psychologiquement. J'ai mis longtemps à me reconstruire. Puis, mon père est mort, et comme c'est lui qui empêchait les abus par sa seule présence, je me suis écroulée. C'est l'école qui m'a sauvée, je suis devenue excellente, fuite en avant.
J'ai toujours un bout de moi qui chuchote que tant de stress négatif, ça tue ou... ça rend très malade, d'où, dans mon inconscient ou subconscient, la sclérose en plaques. On sait que le stress déclenche les poussées et est souvent, enfin un choc psy ou physique, présent au début de la maladie, alors ça me trouble beaucoup. Au groupe SEP, j'ai de suite cherché, il y a 7 ans, notre dénominateur commun... le choc ou stress était commun.
Si vous souhaitez parler de vos raisons cachées et absurdes, libre à vous! Vous pouvez témoigner sous un pseudo bidon, votre mail n'est visible que de moi et je ne le divulguerai pas!