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Les papyrus et les pastilles à la menthe (sous la cendre de Pompéi– 5)

Par Rose

papyrusC’est plus précisément sous la boue d’Herculanum qu’a été enfouie la villa dite «des papyrus », dans laquelle on a retrouvé toute une bibliothèque pétrifiée. Les volumina ou rouleaux de papyrus ont été (si j’ai bien compris) saisis dans cette boue volcanique et légèrement écrasés par la couche de résidus ; ils ressemblent à de gros cailloux noirs et certains ont même servi de combustibles aux premiers explorateurs. Sauf qu’il y a dessus, à l’état de messages secrets, des textes philosophiques qui nous permettent de connaître les œuvres prisées par les érudits au moment de l’éruption (en fait il s’agit plus exactement d’une bibliothèque ancienne, les volumes avaient à peu près un siècle lorsque le Vésuve s’est manifesté). Gros travail des archéologues qui doivent extraire de ce « charbon » les textes, déplier minutieusement ces trésors. Manœuvre délicate qui mène parfois à des « pertes inestimables », comme disent les chercheurs qui confient leur crainte de détruire ces joyaux par un éternuement intempestif.
Intempestivement j’avais laissé un sachet de bonbons à la menthe forte (de ceux qui ont une efficacité radicale contre la moindre nausée) à proximité d’un empilement de romans de Victor Hugo, et ce dans une pièce humide. Voilà comment je finis par observer la formation d’une croûte mentholée et protectrice sur les pages du tome II des Misérables, croûte qui assure une adhérence remarquable de la partie inférieure des pages entre elles et de laquelle mes travaux de restauration ne sont pas venus à bout…

hugo


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