Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les
derniers ouvrages reçus par Poezibao.
Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les
présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Certains
points de vue ou remarques sont toutefois le fait de la rédaction et sont alors
précédés de la mention ndlr.
Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
•Bernard Heidsieck, poèmes partitions précédé de sitôt dit, Al Dante
•Bernard Heidsieck, biopsies, Al Dante
•Bernard Heidsieck, passe partout, Al Dante
•Liliane Giraudon, Jean-Jacques Viton et Bernard Plossu, Hôtel, Argol
•Michel Butor, Michel Butor, rencontre
avec Roger-Michel Allemand, Argol
•Serge Pey, Nihil et Consolamentum,
Délit Editions
•Jean-Clarence Lambert, X-Alta, Continuum
poétique 1991-2006, Galilée
•Yves Boudier, Vanités, Carré Misère,
l’Act Mem
•Caroline Dubois, comment ça je dis pas
dors, P.O.L.
•Bruno Fern, Cabine double, Ragage
•Revue Thauma, La Joie
•Thomas Vinau, hopper city, Nuit Myrtide
éditions
•Thierry Cazals et Vincent Delfosse, La
Volière vide, L’Iroli
•Revue La Passe, n° 8
•Bernard Heidsieck
Poèmes-partitions
précédé de sitôt dit
Avec 2 CD comprenant l’intégralité des poèmes-partitions
Edition Al Dante, 2009
32 €
« Ces premiers poèmes (1955-1965), je les ai intitulés Poèmes-Partitions par référence, bien entendu,
à la musique, où une œuvre qui existe, préalablement en tant que partition, ne
vit totalement que lorsque cette partition est exécutée. Il en était ainsi de
même pour moi, avec la poésie,
dans la mesure où le poème, disposé sur le papier telle une partition
simpliste, me fournissait rythmes, intensités, vitesses, ruptures et silences,
n’existant donc pleinement, en tant que poème, qu’une fois dit publiquement à
haute voix, ou retransmis par un support tel qu’un disque vinyle ou un CD »
Dès 1955, Bernard Heidsieck participe à l’émergence de la poésie sonore. En
1962 il crée la notion de poésie-action,
dont il se revendique toujours.
Ce livre réunit la totalité des Poèmes-partitions
qui sont, aujourd’hui encore, inédits ou épuisés. Il est accompagné de 2 CD
regroupant les poèmes-partitions qui
ont été enregistrés, [la totalité de ceux publiés ici, hormis les Poèmes-partitions « N », « S »,
« Q » et « I »] (Dos du livre)
•Bernard Heidsieck
biopsies
avec 1 CD comprenant l’intégralité de l’enregistrement des biopsies publiées dans ce volume
Al Dante, 2009
25 €
« ″Biopsie :
prélèvement d’un fragment de tissu sur un être vivant pour l’examen
histologique″ (Petit Larousse illustré). M’appuyant sur cette définition, j’ai,
dans la seconde moitié des années soixante, réalisé toute une série de poèmes,
souvent courts, en partant d’éléments, non pas prélevés sur le corps humain,
mais appartenant au corps social. Ce furent ainsi, pour certains d’entre eux,
parfois des sortes de ″poèmes trouvés″, autour de moi, dans le domaine
économique, administratif, social, citadin… Mon activité professionnelle me
fournissait une mine d’informations, banales, cocasses et quotidiennes, parfois
fascinantes par leur impact, leur rôle, leur jeu, leur efficacité, leur
utilité, leur bêtise. Il m’est arrivé
souvent d’écrire que mes poèmes étaient des poèmes-serpillères, des poèmes attrape-tout,
des poèmes éponges, des poèmes caniveaux, ceci en vue de tenter de
sublimer le banal, l’ordinaire, le rien-du-tout, notre ″ordinaire″, notre
quotidien. Ne serait-ce que pour le mettre en évidence, le comprendre, le vivre
et l’exorciser. Et se familiariser ou rire de ses riens. »
Ce livre regroupe la totalité des biopsies
qui sont, aujourd’hui, encore inédites ou épuisées.
•Bernard Heidsieck
passe-partout
Avec 2 CD comprenant l’enregistrement de l’intégralité des Passe-partout
publiés dans ce volume
Al Dante, 2009
25 €
Après avoir réalisé dix-huit poèmes-partitions
de 1955 à 1965, puis treize biopsies
jusqu’en 1969 j’ai modifié ce dernier terme, à cette date, en passe-partout pour la très simple raison
que Biopsie 13 s’est trouvé avoir
été dédié à un très bon ami, co-disciple de l’institut d’Études politiques où
je l’avais connu au début des années cinquante, – il s’agit du poème portrait-pétales – après qu’il a
disparu, alors qu’il apprenait à piloter, avec son moniteur, dans un petit
avion, près de Dakar. Je ne voulais pas que cette biopsie à lui dédiée, soit un simple numéro dans une série. J’ai
donc substitué au mot biopsie le
terme de passe-partout. Celui-ci
me convenait parfaitement car un passe-partout est, d’une part, une clef
destinée à ouvrir n’importe quelle porte (cette fonction rejoignait ainsi,
quelque peu, indirectement, la notion de biopsie) ; par ailleurs, le mot passe-partout implique aussi toute chose
neutre, indifférenciée, sans caractéristique propre, et dans ce sens non
identifiable, se fondant dans son environnement, dans la banalité donc, et rejoignant
ainsi la notion d’éponge, de serpillère, de caniveau, associé à ma série des Biopsies. Ainsi mon désir, mon souci de
continuité, étaient-ils saufs.
Ce livre réunit la totalité des passe-partout
qui sont, aujourd’hui encore, inédits ou épuisés. Il est accompagné de deux CD
regroupe les passe-partout qui ont
été enregistrés [la totalité de ceux publiés ici, hormis le « Passe-partout n° 7 », « Le Mythe de Gette » et l’ « Infra-Vaduz »]
•Liliane Giraudon, Jean-Jacques Viton et Bernard Plossu
(photos)
Hôtel
Argol, 2009
20 €
« Gènes et Palerme, 2 villes, 2 hôtels, 36 chambres. Quelque chose qui donne à voir autre chose que ce qui est montré. Des anges ou le cadavre de Raymond Roussel. Entre meurtre et prostitution, un rapport aux autres et au monde. Libre au lecteur de regarder le texte comme une image et de lire la photographie comme un récit. (Dos du livre).
•Michel Butor
Michel Butor / rencontre avec
Roger-Michel Allemand
Argol Editions, 2009, coll. Les singuliers
27 € (avec un DVD, Michel Butor, à l’écart)
« L'œuvre de Michel Butor est une des plus importantes
de notre temps, tant par son volume que par sa qualité, reconnue dans le monde
entier, entrée dans ce que les universités anglo-saxonnes appellent le
« canon » : la liste des écrivains majeurs. Michel Butor a accordé et
publié des entretiens, mais ce livre fait évènement : après douze ans de
silence, il revient ici sur les moments importants de son existence, sur les
rencontres qui l'ont orientée ou bien déviée de sa course initiale, sur les
étapes de son œuvre et sur ses nombreux voyages, sur les moteurs et sur les
processus de la création, sur son être-au-monde enfin et sur ses rêves. Il
s'agit là d'un document exceptionnel, qui allie la profondeur des réflexions et
l'humour, grâce à la complicité des deux interlocuteurs.
Michel Butor révèle ici pour la première fois l’intimité de sa vie et de son
travail d’écriture, il a ouvert ses archives familiales, et en complément de la
partie anthologie, qui couvre plus de cinquante ans de prose et de poésie, il a
donné de nombreux textes inédits.
L'écrivain a également accepté le projet d’un film, complémentaire au livre. Le
DVD, «Michel Butor, à l’écart» est offert avec cet ouvrage. » (Dos du
livre)
•Serge Pey
Nihil et Consolamentum
bâtons et poèmes cathares
Avec Além Surre Garcia
Délit Editions, 2009
21 €
Nihil et Consolamentum est la première édition des textes de l’auteur toulousain consacrée au génocide occitan et à la théologie cathare. Rédigés au début des années 1980, ils n’avaient fait jusqu’alors l’objet d’aucune publication. Précédé par La Dédicace des brûlés, Nihil et Consolamentum, dans son édition bilingue traduit du français vers l’occitan par Alem Surre Garcia, est suivi du recueil Les Pieds de Belibaste, pour moitié écrit directement en occitan et du texte polémique écrit par le poète contre la décoration de la place du Capitole : Messe de Minuit pour les plafonds de Toulouse. Ce livre est illustré par les dessins de Serge Pey.
•Jean-Clarence Lambert
X-Alta
Continuum poétique 1991-2006
Accompagné de dessins originaux d’Antonio Seguí
30 €
note de lecture de Ronald Klapka à venir cette semaine dans Poezibao
Ce volume rassemble, dans leur version définitive, les différents travaux poétiques de Jean-Clarence Lambert depuis 1991. ″Aventures dans les dimensions cachées du langage″, comme l’a écrit Henri Lefèbvre-, sa pratique poétique est en relation d’échanges avec les arts visuels et les musiques in progress. X-Alta est la traduction phonétique d’une formulation d’Ésope, fable LI : ″Hic Rhodus, hic salta.″ Hegel puis Marx l’ont interprétée chacun à sa façon. Hegel : ″ici est la rose, ici il faut danser″ ; Marx (Le 18 Brumaire) : ″C’est, passé le point de non-retour, se jeter à l’aventure″ ; » (dos du livre)
•Yves Boudier
Vanités
Carré Misère
Propos d’avant de Michel Deguy
L’Act Mem, coll. lire aujourd’hui
19 €
« L’hypothèse de ce livre est la suivante : ces
hommes et ces femmes que nous laissons mourir à nos pieds sont les Vanités d’aujourd’hui.
Elles nous somment de conjurer la mort pour consentir à nos vies mercenaires »
(dos du livre).
« Nous sommes tous des Sans-abri, de chair ou de pensée. Sans abri de
tout, sinon de paroles, de ces mots qui seuls nous restent pour défendre notre
peau. Mission du poème ? Non. Une affaire plus grave, sans délégation ni
échappatoire poétique, un acte décisif : s’engager par le lecture du poème
pour rendre à la mort son office d’évidence, son rôle d’humanité » (prière
d’insérer)
•Caroline Dubois
comment ça je dis pas dors
P.O.L., 2009
12 €
« non moi ce que je veux c’est rentrer par la fenêtre
me mettre en robe trouver un coude une main d’Harry pour les marquer plus tard
de leur côté du mur dire dors et puis là-dessus partir et tout ce qui était
avant qui court en agitant la main » (Dos du livre)
« Persuadée qu’il suffit de les énoncer pour que les choses existent, elle
décide, le temps d’une parenthèse, de s’inventer une vie sous haute tension en
supprimant tous les temps morts pour ne garder que les bascules. Dans sa
réserve d’images fictives, elle va chercher les figures légendaires, quelques
fragments de discours amoureux, sans oublier les deux ou trois apprentissages
nécessaires et suffisants pour lui permettre de hanter plus tard parce que
sinon comment ne pas mourir. Quelques petits blocs de prose volontaire pour
planter le décor, faire débarquer les hommes et travailler la prise d’élan sauf
qu’à trop miser sur le performatif elle se retrouve complètement lessivée avant
même que les choses commencent à la fin de l’histoire et dans les bras de papa. »
(Site de P.O.L.)
•Bruno Fern
Cabine Double
Ragage, 2009
14 €
chambre noire à l’accès
privé où les yeux s’habituent à mater de la langue
aux orteils l’occasion fait le poème et vice versa
les circonstances ne s’atténuent pas
(p. 56)
•Revue Thauma
Numéro 5, La joie
la Compagnie des Argonautes
20 €
au sommaire de la revue, parmi beaucoup d’autres, les signatures de Franck Venaille, Yves Bonnefoy, Kathleen Raine, Jacques Ancet, Pierre Dhainaut, Auxeméry, Umberto Saba, Bertrand Degott, Maximine, Gabrielle Althen, Sylvie Fabre G., Anna Akhmatova, Pierre Maubé, Ariane Dreyfus, Angèle Paoli, Jean-Yves Masson, etc.
•Thierry Cazals et Vincent Delfosse
La volière vide
Haïkus
L’Iroli, 2009
13 €
Au-delà des définitions conventionnelles du haïku, La volière Vide est une échappée sur un univers poétique et captivant. Fruit d’une longue correspondance, la voix de Thierry Cazals donne vie à celle de Vincent Delfosse, jeune haïkiste décédé en 2007.
•Thomas Vinau
hopper city
Nuit Myrtide Editions
10 €
« Thomas Vinau est un militant du minuscule, un
supporter des poussières, en suspension, dans un rayon de lumière, ou
attrapées, en mots, sur la toile…
voir ici et là » (rabat du dos
du livre).
•Revue La Passe
n° 8 – printemps été 2009
Au sommaire de cette livraison, des textes notamment de Jacqueline Persini, Francine Ségeste, Anne Peslier, François Lescun, Philippe Longchamp, etc.