Je m'inspire ici très fortement et volontairement d'un billet publié hier sur Netpolitique intitulé "Débat politique augmenté : quand les micro-conversations (Twitter & Facebook) enrichissent l'espace public". Le propos tenu sur Netpolitique s'intéresse à l'apport des outils de micro-conversation tels Twitter ou Facebook et son statut (fonctionnalité de plus en plus mise en avant du reste) au débat politique télévisé. En un mot, Twitter permettrait d'enrichir l'expérience citoyenne en approfondissant les sujets évoqués à l'occasion du débat, en complétant les questions des journalistes par d'autres angles ou encore en corrigeant certains approximations.
Plus largement - et c'est le propos de ce billet sur PR2Peer - les chaînes de télévision seraient bien inspirées de mettre en place des offres de complément et, indirectement, de fidélisation de leurs téléspectateurs appuyées sur ces outils. L'expérience télévisuelle devient en effet plus personnelle et active lorsque l'on utilise Twitter en parallèle d'une émission regardée à la télévision. Je vous invite ainsi, au hasard, à regarder La Nouvelle Star sur M6, Ripostes sur France 5 ou encore Koh Lanta sur TF1 tout en utilisant Twitter (marqueurs #nouvellestar,#ripostes et #kohlanta avec Tweetdeck pour découvrir les "twitterers" actifs) afin de comprendre tout l'intérêt d'une telle démarche. La télévision permet alors un échange horizontal entre téléspectateurs s'intéressant à une même émission ou un même sujet et sort ainsi de son seul rôle de déverseur descendant de flux, rôle qui suffit de moins en moins à capter ou fidéliser des audiences tiraillées entre différents médias et outils.On pourrait ainsi imaginer que des chaînes de télévision ou des stations radio proposent des marqueurs de suivi à leurs téléspectateurs et auditeurs (pour favoriser les conversations horizontales), mettent en place des sessions spéciales à la manière de ce que CNN avait fait avec Facebook pour l'investiture de Barack Obama, mettent en avant dans leurs émissions certaines des conversations (les journalistes pouvant y trouver des relances intéressantes), etc. Bref, au-delà de timides essais à la participation voire de continuer à s'aliéner ses publics en allant à contre-courant de leurs pratiques culturelles, les groupes de médias devraient s'atteler à ouvrir de nouvelles perspectives s'appuyant sur les outils participatifs du web social.