"Ségolène Royal a écrit à Jose Luis Zapatero pour lui présenter des excuses contre les propos injurieux tenus par Nicolas Sarkozy
Elle lui a assuré que ces propos n'engageaient ni la France, ni les Français. Elle a également assuré Jose Luis Zapatero de toute sa considération, en partie pour les réformes courageuses conduites en Espagne et surtout pour son attachement à réaliser ses promesses de campagne électorale, avec un comportement éthique qui devrait servir de modèle.
Ségolène Royal estime qu'exercer le mandat de Président de la République impose un devoir de maîtrise de son langage et de son comportement afin de ne pas porter atteinte aux intérêts de la France."
Frédéric Lefebvre s'est aussi attaqué au journal Libération qui, selon lui, «se vante d'avoir suscité des réactions de la presse européenne sur la soi-disant remarque du président de la République française sur M. Zapatero. Cette attitude est tout simplement scandaleuse de la part d'un quotidien français qui, en colportant une fausse information, contribue à abîmer l'image de notre pays».
On pourrait prendre ces déclarations pour des preuve du "culot monstre" du député suppléant. On suit avec attention son parcours depuis qu'il est sorti de l'ombre des couloirs du ministère de l'Intérieur, un jour de l'automne 2006, à l'occasion d'un reportage de CANAL+ sur les "lobbies de la République."Lobbyiste professionnel depuis 1996, il défendait les intérêts des sociétés du tabac ou de l'agro-alimentaire, malgré un bureau permanant au Ministère de l'intérieur. En disgrâce auprès de Cécilia Sarkozy, car il couvrait son patron en " toutes occasions", il devint député sans avoir été élu, grâce à la suppléance d'André Santini dont il a récupéré le fauteuil.
Il a défendu la détection des comportements violents des enfants à la maternelle, la régulation du Net pour éviter des "jeunes filles violées", le fichage des mineurs de 13 à 18 ans par la police, la dénonciation comme devoir républicain, la dénonciation "à l'opinion publique" des banquiers qui ne renonceront pas à leur bonus. Mais c'est sur le terrain de l'invective personnelle qu'il excelle à répétition. Il ne cherche pas à convaincre mais à disqualifier son adversaire.
Il a ainsi traité Jean-Guy Talamoni d'être "à la limite du terrorisme", Olivier Besancenot de "vitrine légale des casseurs", Elie Domota, le leader du LKP guadeloupéen, de "Tonton Macoute", les blocages du LKP d'"opérations de type mafieuses", le Parti Socialiste de "machine à baffes", Laurent Fabius de "rapace", le voyage de Ségolène Royal à Washington pour l'investiture de Barack Obama de "pèlerinage à Lourdes", et les manifestions de RESF en faveur des sans-papiers de "provocations" et d' "incitations à la violence.
Assurément, Frédéric Lefebvre ne maîtrise plus son language. Chacun de ses communiqués ressemble à un coup de gueule, à l'expression d'une rage mal contenue, un stress mal maîtrisé. Frédéric Lefebvre réhabilite les outrances verbales du débat politique dans la France des années trente. Il confond l'invective avec l'argument.
Une aide psychologique s'impose.