Aujourd'hui, votre serviteur a vécu la 23ème journée du Top14 par procuration.
Pour cause de retour de vacances, les différentes rencontres du championnat auront été vécu par radio interposée. Et si le premier réflexe est de se dire qu'il est bien dommage de n'avoir pu goûter aux images de cette véritable orgie d'essais et de jeu qui a déferlé sur les stades de l'ovalie tricolore, on finit par s'avouer, avec quelques heures de recul, que l'expérience était loin d'être inintéressante.
Il m'est assez agréable de penser que cette journée suivi par l'entremise des ondes courtes a coïncidé avec les performances des clubs historiques de ce championnat : Toulon, Mont-de-Marsan ou Bayonne. Il y avait quelque chose d'un jour de fête couleur sépia, "les rouge à gauche de votre transistor, les bleus à droite".
Alors merci aux commentateurs, ces passionnés qui ont permis à chaque auditeur d'imaginer 57000 spectateurs en rouge et noir (forcément) acclamer les joueurs du RCT à l'occasion d'un match de gala et de maintien face au Stade Toulousain, d'écouter les envolées d'une attaque Montoise, de se représenter les coups de pieds de Craig Gower ou les enjambées inarrêtables d'un Napolioni Nalaga.
La magie de la radio (celle que j'ai écouté se capte au sud de la Garonne...) franchit les années et perdure malgré les progrès techniques dont on aurait pu croire qu'ils viendraient à bout de ce média. Le règne du "tout image" impose désormais une forme de manque à celui qui n'aurait pas "vu" le match. Fort heureusement, la dépendance à l'image a beau être forte, la force du verbe permet de se sevrer, ou à tout le moins de se "désaccoutumer".
Pas de commentaire technique aujourd'hui, vous l'aurez compris. Juste le constat que ce Top14 dont on s'ingénie à lui trouver des nouvelles formules censées renouveler son intérêt, arrive très bien tout seul à procurer du plaisir à ses afficionados...