"Mirax est en proie à de sérieuses difficultés financières en Russie (LT du 24.10.2008). Maisons de Biarritz a fait les frais de la crise des «subprime». Et, pour compléter le tableau, Intrawest nage en plein marasme au Québec, annonçait la presse canadienne ce jeudi." Sur ces faits, Le Temps analyse les difficultés auxquelles sont confrontés les trois grands projets touristiques valaisans. Il y a bien sûr les oppositions des milieux de protection de l'environnement et de la nature, notamment à Aminona:
Là encore, le WWF s’oppose à tout. Aux quarante chalets fraîchement mis à l’enquête comme au concept général. «Il n’y a rien de satisfaisant», tranche Marie-Thérèse Sangra, secrétaire régionale. Sa fermeté semble lui donner l’énergie d’aller jusqu’au Tribunal fédéral. Autant dire plusieurs années de galère.
Sur le plan tactique, «rien de franchement neuf», précise Philippe Kenel, avocat et administrateur d’Aminona Luxury Resort & Village, le relais suisse du groupe moscovite. Comme l’annonçait la radio locale Rhône FM hier, Mirax vient de soumettre son dossier au canton.
Il s’agit de déterminer si le complexe réunit les conditions d’un «établissement stable», autrement dit s’il sera exploité comme un hôtel, générateur de lits chauds à long terme. C’est la condition à l’autorisation de vente aux étrangers, clé de voûte du financement du complexe.
Querelles administratives, sursauts d’écolos: les procédures sont un frein au développement des grands projets. Or, la crise en est un autre qui pèse de plus en plus lourd.
Et Xavier Filliez de rappeler que les problèmes rencontrés par Mirax en Russie et la dégringolade de son PDG, Serguei Polonski, du classement des plus grandes fortunes du pays, relayés par L’Hebdo en février, trouvent un discret prolongement en Suisse:
Le groupe s’est séparé récemment de l’agence genevoise qui assurait sa communication, cela après l’avoir sommée de réduire ses frais. Jusque-là, Vladimir Marakutsa, directeur du projet, n’avait jamais été très tatillon sur les dépenses. Les somptueux locaux de la société à Genève, face au Jet d’eau, et le grand jeu du groupe face à la presse, en indice de cette opulence.
Source: Le Temps, ici