La semaine qui s’achève vient d’apporter une nouvelle preuve de l’ahurissante incompétence de celui qui, depuis le 6 mai 2007, s’évertue à se faire passer pour le Président de la République. L’erreur de casting à talonnettes s’est en effet répandue en une incroyable série de bourdes sur ses homologues (chefs d’Etat et de gouvernement).
Tout a commencé lorsque le quotidien Le Monde – repris par Libération – a révélé les propos stupides et confondants d’arrogance du Leader Minimo plus particulièrement sur Jose-Luis Zapatero et Barack Obama.
En effet, croyant lancer une vacherie sur le Parti socialiste et implicitement sur Lionel Jospin, Sarkozy a proféré - sur le mode « Moi Je » qu’il affectionne - une énormité tout à fait déplacée dans la bouche d’un chef d’Etat :
« Zapatero n’est peut être pas très intelligent. Moi, j’en connais qui étaient très intelligents et n’ont pas été au second tour de la présidentielle. »
Au sujet d’Obama, le Marquis de La Faillite a cru bon de dire à voix haute :
« [Obama] est un esprit subtil, très intelligent et très charismatique. Mais il est élu depuis deux mois et n’a jamais géré un ministère de sa vie. Il y a un certain nombre de choses sur lesquelles il n’a pas de position »
En d’autres termes, pour Nicolas Sarkozy, l’Espagne est gouvernée par un demi débile, tandis que les Etats-Unis d’Amérique ont choisi un con pour présider à leurs destinées.
On constatera, sans grande surprise, que la vulgarité de Sarkozy a immédiatement déclenché une polémique aux Etats-Unis, en Espagne, et en Grande Bretagne, sans que la presse française s’en émeuve outre mesure, alors même que l’information de base a été révélée par un journal Français de référence !
Parallèlement au silence quasi-général des médias de notre pays sur cette affaire consternante, on notera également que l’Elysée s’est obstinée à nier indirectement l’évidence par l’intermédiaire du sinistre Frédéric Lefebvre, le préposé barbouze aux mensonges, insultes et sales besognes de l’Etat UMP.
Au lieu de faire profil bas, le député sarkoziste des Hauts-de-Seine a préféré s’en prendre au quotidien Libération et à Ségolène Royal, laquelle a fort opportunément envoyé une lettre d’excuses circonstanciées à Zapatero.
En outre, on imagine aisément la profonde stupeur qui a dû s’emparer des huiles du Quai d’Orsay lorsqu’elles ont pris connaissance de la vulgarité insigne des déclarations du Président de la République de l’UMP, à quelques semaines seulement de sa visite officielle en Espagne. Car, bien évidemment, elles ont dû gérer dans l’urgence non seulement les conséquences diplomatiques provoquées par ces propos irresponsables mais aussi les dénégations rocambolesques de l’entourage de Nicolas Sarkozy (cf. aussi la polémique relative au séjour de Sarkozy au Mexique).
De guerre lasse, et obligé de se débrouiller avec ce dossier pourri, le Ministère des affaires étrangères, par la voix du traître Bernard Kouchner, n’a pas eu d’autres choix que de confirmer ce que les roquets du sarkozisme déliquescent ont essayé de nier par tous les moyens. Kouchner, une fois de plus, a été confronté à sa dure condition de sous-fifre d’un charlot.
Quel peut donc être l’avenir de la France aux mains d’une personne à côté de laquelle Silvio Berlusconi passerait presque pour un modèle d’éducation, de tact, de délicatesse et de finesse intellectuelle ?