En présentant ses excuses à Jose Luis Zaparo après que Nicolas Sarkozy a dit du Premier ministre espagnol « qu'il n'était pas très intelligent » Ségolène Royal en fait trop. Le pardon à Dakar, passe encore. Mais si l'ancienne candidate à la présidence doit corriger les fautes de goût et les expressions vulgaires du Président de la République, elle va passer son temps à marquer Nicolas Sarkozy à la culotte et ce n'est pas ce qu'on attend d'elle. Comme Ségolène Royal l'aura remarqué, la presse française (Libération) et la presse internationale surtout, ont éreinté notre président devenu donneur de leçons à toute la planète. Barack Obama ? Pas assez ceci, trop cela. Angela Merkel ? Heureusement qu'elle m'a copié. Et le reste à l'avenant.
La responsable socialiste a tort d'adopter cette posture et va devoir en changer rapidement sous peine de fatiguer son public. Quant à Nicolas Sarkozy, laissons le s'user sans le mettre en valeur. Il suffit, comme le dit bien Roger-Gérard Schwartzenberg dans son dernier livre « l'Etat spectacle 2 », que le président français fixe l'agenda des journalistes et leur souffle les sujets des articles. Cette technique, explique l'ancien député radical de gauche, a été mise au point par Bill Clinton et Tony Blair. En politique cela porte un nom : faire la météo. Se déplacer, recevoir les familles des victimes, communiquer, rendre visite à l'UMP, occuper le terrain, se montrer à la télé…voilà le programme. Si, en plus, Ségolène Royal tombe dans le piège de cette provocation permanente, elle n'est pas sortie de l'auberge. Espagnole évidemment.