Le groupe français, qui n'a pas encore réussi à exporter son chasseur de combat, a été exclu d'un appel d'offres de 12 milliards de dollars.
Jamais exporté pour le moment, le Rafale de Dassault ne connaîtra pas son premier succès en Inde. Le ministère indien de la Défense a en effet annoncé, jeudi 16 avril, que le Rafale était exclu de l'appel d'offres de 12 milliards de dollars décidé pour équiper l'armée de l'air de 126 chasseurs de combat.
Selon un responsable cité sous le couvert de l'anonymat, Dassault Aviation, qui est hors-jeu "de manière permanente", n'a "pas rempli tous les critères requis". Il y a deux mois, le secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel, s'était pourtant déclaré "confiant" dans la sélection pour l'appel d'offres, estimant que l'Inde "devrait faire une évaluation objective du Rafale".
La bataille pour le contrat se joue maintenant entre le russe MiG et ses MiG-35 et MiG-29, les américains Boeing - avec son F/A-18E/F Super Horne - et Lockheed Martin avec le F-16, ainsi qu'entre l'Eurofighter Typhoon européen d'EADS, de BAE Systems et de Finmeccanica et le Gripen du suédois Saab.
En ce qui concerne le Rafale, Dassault a ouvert des négociations pour tenter de le vendre à plusieurs pays, parmi lesquels la Libye, les Emirats arabes unis, la Suisse, le Brésil et la Grèce. Parmi les pays intéressés, les Emirats Arabes Unis et la Suisse seraient ceux qui pourraient passer commande le plus vite.