L’action se passe dans les années soixante.
Kerstin Kvist, suédoise, après avoir fait des études d’anglais et d’infirmière, est engagée par les Cosway pour s’occuper de John, jugé fou par sa famille.
C’est là que le dessin fera partie intégrante de la vie de Kerstin et qu’elle en fera son métier.
Habitent la maison Ida, Ella, Winifred, soeurs de John (pratiquement toutes âgées de la quarantaine) ainsi que Julia leur mère. Zohra, l’autre soeur, fait des allers-retours et la pluie et le beau temps avec son argent. Elle vit à Londres.
Le confort n’est pas la priorité de la maisonnée. Autrefois riche, l’héritage laissé par le père à John est administré par des curateurs.
Ida s’occupe de toute l’intendance tandis que Julia régente la maisonnée de façon très autoritaire, ne laissant aucune liberté à ses enfants.
Kerstin s’interroge sur le traitement administré à John et le fait que sa mère ne s’occupe pas de lui.
Elle note et dessine sur son journal les évènements auxquels elle assiste.
Ella lui fait des confidences sur la famille et est la seule à la considérer comme une amie.
Lorsque Julia doit passer quelques jours à l’hôpital, John refuse les médicaments habitullement administrés. Kerstin constate une amélioration de son état.
Il a toujours été accusé de violence. Il sera accusé par Ida et sa mère du meurtre de Winifred.
A partir de là, Kerstin est considérée comme une paria et doit partir. Mais elle se fait du souci pour John.
Ce livre a été lu dans le cadre du prix littéraire des bloggeurs de George Sand. Ce n’est pas un polar, ni un policier. La quatrième de couverture peut tromper pour ceux qui ne connaissant pas Ruth Rendell.
Kerstin raconte ce qui s’est passé il y a 35 ans après sa rencontre à Riga avec Ella.
Ce qui m’a plu, comme dans tous les livres de Ruth Rendell, est l’analyse psychologique des personnages. Cette éqoque où les “fous” étaient enfermés n’est pas si lointaine. Une personne différente par ses actes est toujours jugée folle car la médecine n’avait pas ou ne voulait pas avoir les moyens de soigner comme il faut les personnes qui n’étaient pas dans la norme. Ce qui est aberrant et qui existe toujours est la haine qu’une mère peut éprouver envers son enfant, car adulte, c’est lui qui détient l’argent même s’il ne l’administre pas lui-même. La cupidité peut faire énormément de ravages.
Cette analyse des caractères évolue tout le long du séjour de Kerstin. Elle se pose des questions, étudie le caractère de chacun. La haine qu’elle ressent dans cette maison fera qu’elle ne sera plus une jeune fille ouverte, mais elle sera renfermée, elle aura peur. Cela ne s’arrêtera que lorsqu’elle partira.
On peut reprocher des répétitions concernant le décor, les travers des personnages.
J’ai, quant à moi, énormément apprécié ce livre.