C'est le ministre des finances M. Rachid Kechiche qui l'a annoncé le Mardi 14 Avril dernier, une croissance économique revue à la baisse de 5% à 4,5% sur l'année 2009. Dans un contexte international morose et une visibilité à court terme très limité quant au développement de la crise financière et économique internationale, ce taux ne reflète en rien l'évolution probable de la croissance économique tunisienne dans le second semestre de 2009. Cependant, les gouvernements commencent à parler d'un regain de confiance mais ne s'affolent pas quant au devenir de cette crise.Le ministre, cité par l'agence gouvernementale TAP, a souligné que le recul de croissance attendu entraînerait une réduction des ressources fiscales et une aggravation du déficit budgétaire. La contraction des ressources fiscales pourrait être compensée, a-t-il prévu, par une réduction de la subvention des prix des hydrocarbures en cas de stabilisation des prix du pétrole leur niveau actuel. Cependant, l'on connaît pertinemment la politique de la Tunisie dans le domaine des hydrocarbures, augmentation et pas de recul du prix à la pompe pour les consommateurs.Le ministre a aussi envisagé une prise en charge par l'Etat des cotisations patronales pour les entreprises menacées, encore une mesure qui vise à aider ouvertement le patronat, sans pour autant songer au salaires des travailleur pour booster l'économie grâce à la consommation, une politique que le gouvernement ne choisit jamais de mettre en place trop coûteuse pour le gouvernement. On rappelle que le PIB de la Tunisie selon la banque mondiale est de 35,02 Milliards de dollars. On rappelle d'autre part qu'il s'agit de la deuxième baisse consécutive que connaît la croissance économique de la Tunisie. En 2007 la croissance économique était de 6,3%, en 2008, 5,1% alors que nos voisins algériens et marocains connaissent une augmentation de la croissance, c'est à se demander si miser uniquement sur l'Europe ne serait pas un frein énorme au potentiel de développement que possède la Tunisie.