Ça chie grave à l’Elysée ! Pas content, mais alors, pas content du tout ! le Troll… Sans être mame Soleil ni la Pythie, je peux subodorer que plus ça va tourner vinaigre dans les sondages et que les manifestations de mécontentement vont s’accentuer – tous dans la rue le 1er mai pour dire merde à Sarko et à sa politique ! – plus il va y aller de remontages de bretelles en «soufflantes»… Vae victis ! Il lui faut bien des victimes expiatoires puisque le TGH de la Pire Racaille ne saurait jamais avoir tort…
Les volées de bois vert volent donc fort bas en ce début de printemps… Entre le rejet de la loi HADOPI – qu’il veut faire repasser le 29 avril… toujours «l’homme pressé» ! - mais ça ne serait pas bien grave si, ce faisant, il se précipitait d’autant plus vite vers le destin qui nous attend tous… A moins qu’il n’imitât le président Deschanel ? peu importe au fond, du moment qu’on en soit débarrassé – et son exaspération devant l’impatience de ses ministres qui souhaitent un remaniement et ne taisent plus, sinon fort mal, leurs ambitions.
Sans même parler de tous ceux qui n’en peuvent mais de la «méthode Sarko» qui n’est sûrement pas brevetée «SGDG»… pour les jeunes générations qui n’ont pas connu cette curieuse abréviation : «sans garantie du gouvernement» !
Même si les occasions de rigoler se font rares dans la vraie vie de la plupart d’entre-nous, sur les questions économiques et sociales, plutôt marquées par l’inquiétude voire carrément l’angoisse pour certain(e)s qui se demandent dans quelle sauce ils vont être mangés, avouez que le spectacle du Guignol de l’Elysée est franchement jubilatoire.
Dépassée de fort loin «l’étrange lucarne», chronique télévisuelle d’André Ribaud dans le Canard Enchaîné de mon enfance qui ne manquait jamais d’égratigner au passage «Mon général»… Je suis toutefois bien infoutue de dire aujourd’hui si l’expression était du même ou d’un autre chroniqueur du «volatile» comme désignait plaisamment le Général de Gaulle le journal satirique…
Christine Albanel menace de démissionner si la loi HADOPI n’est pas votée… Perso, cela ne me fera pas pleurer ! On ne saurait dire que son passage au ministère de la Culture laissera de grands souvenirs sinon amers pour l’ensemble de son œuvre… Je suis toutefois outrée de lire sur le Nouvel Obs une sortie de Sarko : “Quand vous réussissez, c’est grâce à vous. Quand vous échouez, c’est à cause de moi”, se serait énervé le chef de l’Etat devant la ministre de la Culture, rappelant qu’elle était “responsable jusqu’au bout”… J’attends toujours une seule marque se sa réussite !
Quel fat faraud !… Je crois toutefois que c’est un des arguments favoris de Nicolas Sarkozy face à ses ministres ou aux députés de l’UMP… Ce n’est pas demain la veille qu’il comprendra que c’est sa politique et sa fameuse «méthode» - il a bien le «discours» mais très certainement pas l’intelligence d’un Descartes ! – qui sont totalement responsables de toutes les débâcles qu’il enregistre…
Très certainement non, Christine Albanel ne saurait être «responsable jusqu’au bout» puisque j’avais déjà souligné que la loi HADOPI était «portée par Nicolas Sarkozy»… un texte qu’il a personnellement «initié» et «soutenu», lis-je dans Libération… “jusqu’au dernier moment il (fallait) être vigilant” a-t-il dit “C’est le ministre” qui porte le texte “qui est responsable jusqu’au bout”,
Et pourquoi ? Je vous le donne en mille : «Un crime de lèse-majesté pour Nicolas Sarkozy qui s’est mouillé auprès des amis artistes de Carla Bruni et s’est retrouvé, de fait, ridiculisé»… ais-je lu dans Libé ! Voilà des intérêts tout à fait personnels qui prennent le pas sur ceux de l’Etat et des citoyens… Pas étonnant qu’il se soit fait le «petit télégraphiste» de ce texte…Qu’il boive la coupe jusqu’à la lie !
Roger Karoutchi serait «amer»… Je n’ai pu m’empêcher de penser ce matin à une autre trouvaille – toujours du Canard Enchaîné ? – ou «l’Amer Michel» pour désigner Michel Debré, premier ministre du Général de Gaulle…
Il aurait envisagé de démissionner et ses jours au gouvernement seraient comptés, ais-je lu dernièrement. Pas surprenant : sous la Ve République les «Relations avec le Parlement» sont un domaine toujours sensible que le gouvernement soit de droite ou de gauche. C’est encore plus vrai aujourd’hui avec un Nicolas Sarkozy omniprésent hyper-président qui coiffe toutes les casquettes – de l’exécutif au législatif, sans oublier l’UMP - et se mêle absolument de tout.
Surtout a posteriori quand il impose aux parlementaires des lois dont certains – y compris dans son propre parti – ne sont pas convaincus qu’elles soient bonnes ni nécessaires. Quelques députés ou sénateurs manifestent frontalement leur mécontentement, d’autres louvoient ou s’absentent… opportunément. Préférant anticiper leurs vacances, histoire aussi de s’accorder un peu d’air.
Albanel et Karoutchi ne sont d’ailleurs pas les seuls dans le sarkollimateur : Copé – pas vraiment en état de grâce ! – mais aussi Accoyer, le président de l’Assemblée nationale et même François Fillon… Nicolas Sarkozy n’ayant qu’une idée très vague de la notion de «séparation des pouvoirs» - exécutif, législatif et judiciaire – chère à Montesquieu et, en principe, en vigueur dans les institutions de la République française… Il est pourtant censé avoir fait des études juridiques !
Nicolas Sarkozy accuse sa majorité «d’amateurisme» ! Le premier à pratiquer la science politique en amateur est bien évidemment le chef de l’Etat… Absolument aucun sens politique ! Tout est occulté par son ego surdimensionné. Tout devant marcher comme il le veut.
Mais l’art de la politique reste «celui du possible». Les faits sont aussi têtus que les personnalités et à force de vouloir imposer «sa» loi – dans toutes les acceptions du terme – Nicolas Sarkozy finit par lasser y compris ceux qui étaient prêts à le suivre. Tant va le cruchon à l’eau qu’il se casse.
Tout le monde dans les rangs de l’UMP en prend pour son grade et ouvre incontinent de dérisoires parapluies : «Chacun désignant l’autre comme responsable du couac ou cherchant à se dédouaner»… D’après ce que je lis sur Libé, c’est le député de base qui devrait écoper… «Il y aura des suites sur l’organisation des relations du gouvernement avec le Parlement, ça n’en restera pas là», prévient un conseiller du chef de l’Etat. Trop cons pour comprendre que précisément les députés en ont plus que «ras-la casquette» !
Ainsi, François Fillon : «C’était à lui de superviser tout ça. Fillon on ne sait même pas où il est…»… Bernard Accoyer, dont la faute serait «d’avoir laissé présider ce vote décisif par un vice-président socialiste, soupçonné d’avoir facilité la manœuvre de l’opposition».
T’inquiète, Duchnock, tu auras beau essayer de supprimer tous les droits des parlementaires de l’opposition, il y aura toujours des députés pour se cacher derrière un rideau rouge… Outre Roger Karoutchi, Jean-François Copé – mais il en a l’habitude ! –accusé une fois de plus de ne pas «tenir» les députés de la majorité.
A continuer sur cette lancée, nul doute que nous n’en soyons pas au dernier «COUAC ! COUAC ! »… Nous n’avons pas fini de nous marrer de cette pétaudière… Etant évident que la fameuse «méthode» Sarko nous en promet encore à la pelle.
Il me suffit de dire que «Tout le monde balance tout le monde», s’amuse un proche de Sarkozy.
Amuse-toi bien, pauvre tache ! J’y vois surtout la preuve que Nicolas Sarkozy - avec sa mentalité étroite de petit boutiquier – n’a retenu de ses études juridiques - payées par les contribuables ! – que les seuls principes du droit des affaires et les méthodes de «l’entreprise barbare» : faire trembler tout le monde par le biais du jeu des «chaises musicales» !
Si ses ministres et autres obligés avaient un peu plus de couilles ou de nichons, ils auraient démissionné depuis longtemps… Mais la soupe est sans doute trop bonne et ils en sont - comme nous autres du vulgum pecus ! – à craindre le chômage…
Il aurait donc remâché sa colère – son chewing-gum préféré ! – à l’Elysée devant Christine Lagarde et Laurent Wauquiez (qui a porté le pet ?). Encore une fois, c’est l’omniprésent Secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant qui a été chargé de «remonter les bretelles» notamment à Jean-François Copé et Roland Karoutchi… J’oserais rappeler que ce pauvre mec n’est rien dans l’organigramme de l’Etat, sur le plan constitutionnel…
Ou les limites du «parler vrai» - est-ce possible pour un menteur d’habitude ? – de Nicolas Sarkozy… Plutôt Tartarin de l’Elysée… Il manque de cou…rage politique et pour le reste, a dû épuiser ses dernières cartouches avec Carla Bruni !
Drôle d’ambiance donc, milieu de règne ! autour du gouvernement et d’un probable remaniement, d’ailleurs nécessité par le départ de Barnier et Dati pour cause d’élections européennes. Des noms circulent, de trop grandes pointures pour avoir quelque chance d’être agrées : qu’iraient faire dans cette pétaudière où Sarko ne leur laisserait aucune marge de manœuvre Alain Juppé, le plus crédible des opposants à Sarko dans les rangs et l’électorat de l’UMP, de même que Philippe Seguin, actuel Premier président de la Cour des comptes… Quand bien même voudrait-il être «utile», qu’irait-il faire dans cette galère ?
On parle également, une fois de plus de Claude Allègre qui piaffe d’impatience depuis 2007 dans l’antichambre de l’Elysée… Prière de ne pas rigoler quand on connaît l’étendue de son incompétence portée par une très haute estime de soi tout à fait déplacée !
Nicolas Sarkozy fustige donc «les états d’âme» de ses ministres… La liste serait trop longue de tou(te)s ceux et celles qui se verraient aisément à d’autres postes, forcément plus prestigieux… Je ne peux que penser à Baudelaire : «any where out the world» où j’ai reconnu force malades des grandes salles communes où nous officions au début de ma carrière d’infirmière… Le lit d’à côté leur semble toujours meilleur alors même que sans doute sauf à côté d’une fenêtre ou d’un radiateur, leur lit et leur table de nuit ne conféraient aucun avantage supérieur.
Leitmotive sarkoïdal convenu : «du sang-froid, du calme et de la maîtrise» sur leurs ambitions… Soit l’antithèse absolue de tout la politique de Nicolas Sarkozy !
L’homme pressé n’ayant jamais appliqué ni le sang-froid, ni le calme, ni surtout ! la maîtrise de ses ambitions… Brut de décoffrage et sans aucune éducation.
SOURCES
20 minutes
Hadopi: Roger Karoutchi «amer» a pensé à démissionner
Le Figaro
Libération
L’Elysée fustige «l’amateurisme» de Copé et Karoutchi
Le Monde
Roger Karoutchi : “Si le président avait voulu ma démission, elle lui était acquise”
Nouvel Observateur
Rejet du texte Hadopi : Sarkozy tance Albanel
Nicolas Sarkozy juge “ridicules et décalé” les “états d’âme“ de ses ministres