quand gauchedecombat dit non, c’est NON !

Publié le 19 avril 2009 par Mister Gdec

Sans être un spécialiste de la question (seuls d’éminents politiques et autres joyeux juristes pourraient se vanter de cet épithète), j’ai voté Non deux fois aux référendums européens : celui de Maastricht et celui du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne (voir ici pour plus d’infos). En simple citoyen le plus éclairé qu’il soit possible compte-tenu de la masse d’informations qui nous submergent, et en lecteur assidu, opiniâtre et critique que je suis.

Pourtant, qu’a-t-on fait de notre NON ? Un déni de démocratie, à droite comme à gauche, que bien peu ont relevé, et eu le courage de combattre, hormis les collectifs du 29 mai (issus de l’Appel des 200 rendu public par la Fondation Copernic ) dont j’ai longtemps fait partie ici et là en fonction de mes déménagements successifs ces dernières années, pour raisons professionnelles.

Que la droite, que cela arrange bien (les proximités d’intérêts sont si évidentes…) n’ait pas levé un sourcil sinon de connivence avec le geste de Sarkosy de s’asseoir sans état d’âme sur l’expression citoyenne en bafouant le résultat des urnes dans lesquelles il chie en arguant du fait d’avoir été (comme d’autres… je n’en dirai pas plus…) démocratiquement élu,  et donc libre de  faire ce qu’il veut (c’est à dire n’importe quoi), voilà qui ne nous étonne guère…

Mais d’un parti dont j’étais plus proche alors, voilà qui me navre davantage. Quelles voix au PS ont-elles en effet dénoncé ce signe de mépris pour le bas peuple, dont je suis ? La réponse est plutôt claire : à l’époque, bien peu… (je ne donnerai pas de noms, ils sont pour la plupart connus et cités dans les liens de ce billet) et aujourd’hui, il vaut mieux ne pas en parler, sous peine d’être taxé de diviseur des forces de gauche…

Et pourtant…

D’où vient la fracture ressentie dans le dernier congrès de Reims ?

D’où vient la forte percée de la gauche du PS, qui a incité sa direction à nommer Hamon comme porte-paroles (hélas aujourd’hui bien peu audible) de ce parti ?

Qu’es-ce qui a incité Mélenchon et Dolez à le quitter ? Seulement l’ambition et l’appât des sièges européens, comme certaines langues de vipère le sifflent ici et là pour s’exonérer de leurs propres turpitudes et compromissions sur le sujet, que dissimulent bien mal leur silence embarrassé ?

Pourquoi la crise pèse-t-elle plus lourd sur ce parti (plutôt que sur l’UMP par exemple) au point de le voir se lézarder, notamment par sa droite (cf les dernières déclarations d’Hollande, Valls et consorts) comme je le décrivais hier encore dans mon dernier billet ? Et je ne parlerai pas ici des étranges saillies carnavalesques (pour la version plus candide, voir ici …) de celle qui faillit devenir la première dame de France….  Celle qui à mes yeux est si pitoyable que je ne l’évoque quasiment jamais,  tant elle me semble (à moi seulement ?) bien peu crédible en figure de proue d’un gauchisme exacerbé, elle qui préfère fréquenter la nomenklatura des milliardaires plutôt que les prolos de chez Renault ou le facteur Besancenot, en dépit de ses déclarations si soigneusement médiatiques. Mais là encore, le politiquement correct  (auquel Hamon semblerait donc se soumettre) implique à gauche de se taire…

La ligne de fracture, je le répète, souligne, persiste et signe, est pour moi plus qu’ évidente : non pas virtuelle, factice, de l’ordre des jeux de pouvoir, des poses personnelles,  ou des stratégies opportunistes, comme l’ont jusqu’ici expliqué de nombreux commentateurs plus chevronnés, mais idéologique (et cela bien qu’elle tente de se dissimuler derrière un soi-disant pragmatisme que la crise financière vient de faire voler en éclats) :   libéralisme / ou pas.


Il y a deux PS : un à gauche, et un social démocrate. Choisissez votre camp, avant qu’il ne soit trop tard. Pour moi c’est tout choisi.

Alors, à quand Hamon, Filoche et Lienemann au Parti de gauche, pour un front plus populaire ?

Valls, lui, a eu au moins l’honnêteté de laisser tomber son masque….

Résistance !