« Lorsque que vous consacrez 200 et quelques milliards d’euros à un plan de sauvetage des banques et que vous laisse dire que vous avez du mal à trouver quelques centaines de millions pour le RSA, cela pose évidemment un problème de compréhension et d’acceptabilité de l’opinion publique. Cela peut être expliqué, argumenté, mais je crains que les téléspectateurs ne zappent avant que la démonstration ne soit arrivée à son terme. C’est un vrai problème politique » a déclaré Philippe Séguin, le président de la Cour des comptes, dans une interview accordée à L’Express.
Fin mai, il transmettra les résultats de l’enquête de la Cour des comptes sur l’argent prêté aux banques par l’Etat. Les conclusions risquent d’être corrosifs tant Philipe Séguin a fait de la lutte contre la dette sa priorité. Face à l’explosion de la dette et du déficit, il n’exclut pas que « la sortie de la crise se traduise par une hausse des impôts » afin de combler une partie de la dette de l’Etat.
Là encore, convaincre les Français sera compliqué. Comment expliquer que l’on souhaite augmenter les impôts pour rembourser la dette que l’on a contracté afin d’aider des banques qui ne vous ont rien prêté à ce moment là. Mais, nous sommes à l’écoute, car contrairement à ce que pense M. Séguin, nous sommes intéressés et nous ne zapperons pas face à l’éventuelle « argumentation » du gouvernement.