Et Obama a accepté le don avec sympathie : « Je pense que ce livre fut l'un de ceux de Chávez. Je vais lui offrir en retour un des miens », a-t-il confié à la presse. Les relations entre les deux pays se sont passablement tendues après que George Bush fut décrit comme le « diable » par le président vénézuélien. Aussi cette rencontre avait-elle également une importance géopolitique de premier ordre.
Le livre est un classique des milieux de gauche, et analyse cinq siècles de relations entre les Amériques et l'Europe, soutenant que l'Amérique latine a été victime d'abus multiples. Les nations industrialisées auraient alors pillé les ressources naturelles des différents territoires, que ce soit le cacao, le coton, ou l'or et l'argent.
Mais ce n'est pas la première fois que Chávez se pose en libraire, voire conseiller littéraire. Voilà trois ans, il avait conseillé ouvertement la lecture d'un ouvrage de Noam Chomsky, Dominer le monde ou sauver la planète ? L'Amérique en quête d'hégémonie mondiale, lors d'une intervention à l'ONU.
Un seul petit problème pourrait se poser : le livre serait écrit en espagnol et le président présenterait quelques lacunes dans cette langue. Habilement joué...