Pour les gouvernants en place, l’obsession se résume à ne surtout pas apparaître d’une quelconque connivence avec des financiers indélicats ou des entrepreneurs qui licencient en masse, voire ferment des sites. L’ambiance sociale des pays encore développés avant, peut-être, le chaos généralisé, est à soupeser avec ce qu’il y a à perdre et ce que l’on peut gagner en cas de lutte violente contre l’autorité établie.
Lancer quelques œufs et une banderole sur la tronche du directeur d’un site de Continental, tabasser à coups de pied la représentation en chiffons d’un responsable, ça passe encore, mais lorsque la désespérance individuelle sera galvanisée par la vague collective, plus aucune retenue ne vaudra au nom de sa propre sécurité matérielle.
L’effet d’entraînement vaut tant pour assouvir l’indécente cupidité, comme l’a magistralement révélé l’escroc Madoff, que pour ceux dont le seul impératif est la survie quotidienne.