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Un passé instructif

Publié le 05 avril 2009 par Loic_decrauze
Je vagabonde entre les décennies Léautaud et les événements symboles de la crise économique post 1929.
Première découverte : l’auteur du Journal littéraire, lorsqu’il collaborait à l’étude de Me Lemarquis, administrateur-liquidateur, en 1902, a posé les
Un passé instructifscellés rue Aubert dans l’affaire Humbert-Crawford : une institution financière destinée à alimenter le train de vie somptuaire de Madame Humbert, née d’Aurignac, qui avait abusé son monde lors de son mariage, laissant entendre que sa dot considérable, cent millions d’alors, était consignée dans un coffre sis dans leur hôtel particulier sis 65, avenue de la Grande Armée à Paris, le temps de régler le contentieux de la succession Crawford avec les neveux du testateur.
En fait, rien de la succession n’existait et le coffre n’accueillait que de la peccadille… mais la dame Humbert d’affichait toujours avec l’apparente richesse maximale, celle financée par l’apport des « niais » (selon Léautaud) qui croyaient à des rendements pharamineux. Une Madoff avant l’heure qui a abusé ces si coupables penchants à la goinfrerie financière. Les victimes n’ont donc pas plus de valeur que leur abuseur.
Le Krach du 24 octobre 1929 n’aura de conséquences perceptibles en France qu’en 1931. Aujourd’hui, on nous assure que le matelas social du système de redistribution français atténue les effets de la crise économique. A l’époque, cela n’empêche pas un scandale financier, bien hexagonal. Fin 1930,
Un passé instructif la banque Oustric est liquidée suite à la gestion sans scrupule de son fondateur Albert Oustric. Les appuis politiques dont il a bénéficié, notamment celui de Raoul Péret, finit de discréditer la classe politico-financière aux yeux de l’opinion publique.
Changement d’ambiance en 2009 : les détenteurs de l’exécutif prennent bien garde de se désolidariser des dérives de gloutons capitalistes, quitte à sombrer dans la bouc émissairisation populiste…
S’imprégner des temps anciens, pour mieux saisir la mécanique humaine des drames présents, conforte ma thèse : ce n’est pas le système en place qui incline au pire les comportements, mais la nature humaine de certains qui dénature et vicie le système.

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