Impliquer des collaborateurs dans un projet abstrait nécessite une astuce : et cette astuce, c’est bien-sûr une, ou plutôt des histoires.
Plus que du corps, elle va donner du cœur à un projet, même le plus abstrait, même si, pour vos publics ce n’est ni plus ni moins que du chinois. Et c’est bien ce que vous voulez, que vos collaborateurs s’y engagent, corps et aussi âmes.
Combien de projets d’entreprises produisent des résultats, ou tout
simplement arrivent à terme ?
Steve Denning, le célèbre consultant en storytelling, affirme que ce n’est pas plus de 10 %.
Exemple personnel :
Une entreprise avait changé radicalement de mission, de vision. D’une logique de production, elle basculait d’un coup
dans une logique Business. Il ne s’agissait plus de devenir le fournisseur préféré de ses clients, mais de servir le business, dit comme cela.
Projets sans histoires = projets sans avenir
Passe encore pour les commerciaux, qui pouvaient avoir déjà vécu des histoires de business dans leurs fonctions, ou pouvaient avoir construit des scénarios adéquats.
Mais les ingénieurs et autres cadres techniques, dans un secteur industriel à fort contenu technologique, de process ?
Ce n’est pas qu’ils manquaient d’illustrations, ils avaient tous des schémas représentant la nouvelle organisation de l’entreprise.
Mais où était le concret, l’illustration par l’exemple, des événements déjà vécus, ou au moins d’événements plausibles à vivre pour l’avenir ?
Résultat : les ingénieurs n’arrêtaient pas de répéter le mot business à toutes les sauces, sans savoir ce que c’était, de manière opérationnelle.
Comment aurait-on pu faire (à supposer qu’à l’époque, le storytelling ait déjà eu droit de cité en France) ?
Deux idées assez simples à implémenter :
- faire intervenir les commerciaux voire des clients lors des grands messes de présentation de la
stratégie, pour raconter des histoires pertinentes
- éditer un vade-mecum illustrant le concept par l’exemple… d’histoires
D'autres posts sur l'utilisation du storytelling au service de projets : Etude de cas : storytelling montagnard et Etude de cas : la parabole des télécoms