massacre au silicone

Publié le 19 avril 2009 par Macbran

Au cambodge des medecins mettent en garde contre le boom de la chirurgie esthétique aux opération effectuées par de sois disant mdocteurs.



Depuis quelques années l'activité de la chirurgie plastique  a doublé voire triplé et ce malgré la crise financière globale, les spécialistes du secteur reconnaissent que la chirurgie plastique a doublé voire triplé au cambodge . Selon Davy Ariya, propriétaire d'une clinique à Phnom Penh, les clients sont aussi bien des riches Cambodgiens que des étrangers en provenance de France, des Etats-Unis ou d'Australie, tous adeptes du ‘tourisme médical’.  ils viennent pour se faire refaire le nez ou alors mettre des implants, grossir leur poitrine, ou encore assurer le suivi de cicatrices .
Une opération du nez prend normalement de 30 minutes à 1 heure dans la Clinique Ariya, et coûte entre 280 et 600 dollars, selon la qualité du matériel utilisé lors de l’opération. Les implants mammaires coûtent entre 1500 et 1700 dollars, une somme modique si on la compart aux tarifs pratiqués dans d’autres pays, mais qui reste tout de même le triple d’un salaire annuel moyen au Cambodge.

Les lois au sujet de la chirurgie plastique et de la medecine en général sont loin d'être respctées, et nombreux sont les soit disant docteurs à pratiquer sans avoir bénéficié de réelle formation.  Certains ont étudié quelques mois dans les pays voisins, reviennent et se prétendent qualifier . Pour pratiquer, les docteurs en chirurgie esthétique doivent d’abord s’enregistrer auprès du Ministère de la Santé, et disposer des diplômes nécessaires, mais très nombreux sont ceux à opérer illégalement.
 
Chhim Vattey est directeur du Samangkar Luxe Salon, il compte parmi ses employés un docteur formé au Japon et qui trop souvent doit réparer les dégâts causés par ses confrères non formés. « Regardez autour de vous, les cliniques poussent comme des champignons, mais sans véritable formation ni savoir faire » répète t-il, « C’est pour cela que j’ai encore tant de clients victimes de la chirurgie plastique ». Reid Sheftall, un chirurgien plastique américain installé à Phnom Penh, raconte qu’il doit souvent réparer des nez ou des poitrines qui ne sont plus à leur place, ou encore réparer des tissus abimés par trop de tension, « Certains clients ont eu des injections gratuites de silicone dans le nez, le visage, poitrine et mains» explique Sheftall, « C'est très dangereux car le silicone peut bouger ailleurs dans le corps, et former des cicatrice internes caoutchouteuses à l’endroit où il échoue ».

En dépit de ces récits peu ragoutants, ces pratiques très douteuses continuent selon Sann Sary du Ministère de la santé, la recherche de la beauté étant un nouveau sport au Cambodge. « Nous avons averti les gens que pour ouvrir des cliniques de cosmétique légalement il faut disposer d’une véritable expertise, et de plusieurs années d’expérience », et de conclure « Il faut réfléchir avant d’avoir recours à la chirurgie esthétique, c’est dangereux ».