Sommeils

Publié le 18 avril 2009 par Galaxiedesparadoxes@orange.fr

Le sommeil aussi suscite des paradoxes (dont le fameux sommeil paradoxal marqué par un contraste étonnant entre sa profondeur apparente et l’intensité de ses manifestations électro-encéphalographiques et cliniques, comme les mouvements oculaires rapides, éponymes du groupe de rock américain REM). Et ces quelques thèmes valent le détour :

"Mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : "Je m’endors". Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait." (Marcel Proust, dans l’incipit d’À la recherche du temps perdu)

« On ne se rend pas compte que l’on dort avant de se réveiller » (John Lennon)

« Vivre est une maladie dont le sommeil nous soulage toutes les seize heures, c’est un palliatif ; la mort est le remède. » (Chamfort)

Autre phénomène insolite concernant le sommeil : l’estivation (ou "sommeil d’été"), présentée ici sur France-Info, vers 2005 :
« Dormir pour résister à la sécheresse ? C’est l’astucieuse stratégie de l’écureuil du désert. Quand la chaude saison s’installe, ce petit mammifère, bien au frais dans son terrier, sombre dans un profond sommeil. Il vit alors au ralenti pendant tout l’été. Pour économiser eau et énergie, il abaisse la température de son corps ; son rythme cardiaque et sa respiration diminuent alors de moitié. Les fortes chaleurs passées, l’écureuil sortira de son… estivation ! Cette histoire ne vous rappelle rien ? Et oui, l’estivation, c’est l’hibernation à l’envers ! L’écureuil du désert partage son secret avec d’autres animaux : certains serpents, des tortues, et même quelques crapauds estivent… »