La presse internationale épinglait vendredi Nicolas Sarkozy pour des propos peu amènes, démentis par l'Elysée, qui
lui ont été prêtés par le journal français Libération sur des dirigeants étrangers, dont le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.
Source : AOL actualités, aujourd'hui.
Les Français remerciaient l'acteur Louis De Funès parce qu'ils les faisait rire de leurs propres travers.
Oui, mais voilà, Louis De Funès n'était pas un chef de l'état.
Avec Sarkozy à la tête de l'état, à ce qu'on sait, ils rient de moins en moins.
Les Français aiment leurs défauts et les cultivent et, mi par paresse mi par sens inné du défi, n'y renonceraient pour rien au monde, mais quant à les assumer franchement, ouvertement sur
la place publique (et/ou sur l'arène internationle), c'est, bien entendu, une toute autre affaire.
Sarkozy (toutes idées politiques mises à part) a sans doute le tort d'être trop lui-même, d'être trop français. C'est comme s'il jetait aux Français - et, bien pire encore, au monde - leur
propre caricature en pleine gueule. Et pourtant, les Français l'ont bel et bien élu. Pas de hasard. Certains ont même été jusqu'à émettre l'hypothèse qu'ils se reconnaissaient dans la figure de
cet homme nerveux et si enclin à se placer "au centre du monde" (a-t-on raison ou tort de dire qu'on a les dirigeants qu'on mérite ?).
L'"ego surdimensionné", certes, ne prédispose pas à la bienveillance. Voilà ce que la dernière "incartade" sarkozienne illustre, une fois de plus.
Mais, du même coup, ne conforte-t-elle pas tristement l'opinion, l'impression de beaucoup d'étrangers et de gens qui gardent, sur ce pays, un regard extérieur, que les Français, ce
peuple râleur, querelleur, brouillon, indiscipliné, suffisant et assez "girouette" (cf le portrait du "Gaulois" dressé par les anciens manuels d'Histoire de France et par Astérix) sont
insupportables ?
P.L