Est-ce à cause de ce qui l’a envoyé en prison ? Est-ce à cause du séjour qu’il y a passé ?
Est-ce à cause de sa nature ? Toujours est-il que Krug est un salopard qui a envie de donner libre court à ses plus bas instincts. L’occasion se présente sous la forme de deux jeunes filles qu’il enlève avec sa bande de copains et auxquelles il fait subir le pire. A la suite de différents événements, plus tard, Krug et ses complices sont amenés à trouver refuge dans une maison occupée par un couple. Il se fait qu’il s’agit de monsieur et madame Collingwood, parents de l’une des victimes. Lorsqu’ils se rendent compte à qui ils ont affaire, le père et la mère ne penseront plus qu’à inventer les meilleurs moyens de faire payer très cher aux tortionnaires ce qu’ils ont fait à leur fille et à son amie.
Avertissement pour ceux qui auraient vu le Last House On The Left de 1972, par Wes Craven, réputé être l’un des films les plus violents jamais tournés, ce deuxième remake (l’original, Jungfrukällan par Ingmar Bergman, date de 1960) serait moins éprouvant à regarder. On disait, en effet, de la réalisation de Craven, qu’elle était tellement bien fichue et efficace que toute personne l’ayant vue n’avait envie de refaire l’expérience. En mal de succès depuis sa trilogie «Scream», le père de Freddy cherche à faire revivre sa carrière pour une troisième fois. Conscient que la reprise de son «The Hills Have Eyes» avait fait bonne figure au box-office, il a décidé de redonner vie à «The Last House on the Left» en confiant la réalisation au compétent Dennis Iliadis. Ce dernier, s'il en a surpris plus d'un avec son satisfaisant « Hardcore », n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre. Ce qui se faisait dans les années 1970 n'est plus politiquement correct en 2009. Il faudra donc laisser ses attentes au vestiaire, car les séquences traumatisantes et la plupart des références sexuelles ne sont plus de la partie. Cette nouvelle version est néanmoins perturbante à souhait, non seulement par l’horreur des événements, mais aussi par son propos. Chacun peut se poser la question slogan du film : Si de mauvaises gens font souffrir quelqu’un que vous aimez, jusqu’où iriez vous pour faire du mal à ceux qui l’ont fait ?
Petit bémol: Le remake est interprété par des acteurs pour la plupart issus du petit écran. Il reprend les éléments clés de l’oeuvre originale et réussit presque, par moments, à recréer ce malaise que distille encore, 35 ans plus tard, le film de Craven. Cependant, la vengeance des Parents va tout fouttre en l'air. Séquence parfaitement inutile qui ramène le film anno 2009, à l’état de comédie, laissant le public dans l’hilarité générale lorsque le drame passe à la scène finale, nanar de chez nanar, indigne de Craven...