Jérôme Félix signe avec Paul Gastine au dessin et Scarlett aux couleurs le premier volet d’une nouvelle série d’aventures dans un contexte ésotérique. L’Héritage du Diable est une saga fraiche et dynamique qui ne cache pas sa filiation à Indiana Jones. C’est le premier album du jeune dessinateur Paul Gastine, 23 ans. Jérôme Félix, l’auteur de l’Arche avec Vincent Mallié et d’Un pas vers les étoiles avec Joël Parnotte, et l’éditeur Bamboo ont misé sur le talent de ce jeune prodige. J'ai eu l'occasion de rencontre les auteurs pour mieux comprendre la genèse de cette série et connaître leurs projets. L'interview complète est en ligne sur Auracan.com avec de nombreux dessins inédits. Comme toujours voici un extrait avec quelques pièces originales en illustration.
Comment avez-vous élaboré cette histoire ?
Paul Gastine : Au niveau du dessin, j’avais en tête de dessiner sur les années 1930. J’avais envie d’un personnage qui tenait un bon vieux parchemin. Au niveau de l’histoire, je souhaitais faire quelque chose d’un peu ésotérique. Jérôme m’a montré une cassette d’un documentaire sur les secrets des Templiers.
Jérôme Félix : Paul avait lu et aimé Da Vinci Code. Je lui ai parlé de l’histoire de Rennes-le-Château. Je lui ai passé la cassette. Si cela allait dans son univers, on pourrait en faire quelque chose.
Paul Gastine : On est parti là-dessus. L’histoire de ce curé qui avait entrepris des travaux gigantesques à l’échelle de son village à l’aide d’argent obscur et inexpliqué – pouvant donc venir du Trésor des Templiers – me branchait bien.
Jérôme Félix : Je sentais depuis un certain temps que le mystère de Rennes-le-Château recelait un bon potentiel. Au départ, je voulais vraiment écrire une histoire assez érudite. Mais voyant le dessin de Paul et son esprit d’aventure, et conseillé en cela aussi par l’éditeur, j’ai élaboré une histoire à la Indiana Jones. J’ai lu énormément de bouquins sur ce mythe. Mais c’était aussi au moment où se créait la collection Loge noire. Et plus il y avait d’albums et de livres ésotériques, plus je me disais qu’on allait arriver en fin de course. Plus cela me confortait d’aller moins vers la grande érudition et plus vers la grande aventure. Le mythe de Rennes-le-Château passionne beaucoup de gens parce qu’il fait penser à Tintin : il y a des parchemins codés, des passages secrets, des hommes mystérieux qui en suivent d’autres, des morts tragiques…
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Propos recueillis par Manuel F. Picaud à Paris en mars 2009 - Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation préalable - photos © Manuel F. Picaud / Auracan.com - Illustrations l'Héritage du Diable T.2 extrait inédit des planches 8 et 4 © Gastine - Félix / Bamboo