Encore un putain de concert les loulous. Une cinquantaine de personnes venues pour soutenir la Miroiterie, c'est-à-dire pas trop de foule mais en même temps le lieu n'aurait pas pu contenir 3 bus de fans allemands déchaînés. Et pis du coup on a pu parler avec presque tout le monde une fois descendus de scène.
Cette soirée fut riche en révélations majeures
1/ C'est en forgeant qu'on devient forgeron
Dans mon cas, j'ai réalisé que plus je m'appliquais à me lâcher sur scène, plus je me lâchais la fois suivante. Ca en devient même naturel, c'est pour dire !
Donc hier j'étais en mode "défrisage de cheveux" à me défoncer sur mon clavier. Et quand je ne joue pas (ouais des fois ça me fatigue alors je fais des pauses), je vais taquiner Boub's à la batterie ou le bassiste.
En même temps il n'y a pas de quoi faire la fière étant donnée la configuration de la salle hier, on était à 50cm les uns des autres, donc je n'avais pas trop loin à aller pour chahuter avec les p'tits gars.
Mais une nouvelle fois, force est de constater que j'ai pris un putain de pied à jouer, et ça c'est trop bon !
2/ Il faut vraiment que je contrôle ce que j'ingère avant un concert
Hier j'ai eu droit à un menu gastronomico-diététique : une banane, deux Spirit au chocolat et 1/2 barquette de frites. Le tout arrosé d'eau Evian (comme si ça pouvait rattraper tout le reste). Autant dire qu'après 45 minutes d'un set endiablé où je me suis bien lâchée, j'ai eu un mal de bide tout le reste de la soirée à me tordre par terre. C'est dur la vie de rockeuse.
3/ Rod a vraiment un gros objectif
Le Hiboo nous a fait le plaisir et l'honneur de passer à la Miroiterie pour suivre le concert avec son oeil aguerri de photographe trop balèse.
Il a bravé les mecs bourrés et les décibels ascérés pour faire des clichés du tonnerre, comme toujours.
4/ J'aime les squates
J'ai tout de suite adoré l'endroit. La Miroiterie c'et un squat où les tables sont faites avec des vieux moteurs récupérés, la chasse d'eau se tire grâce à une baguette de batteur,
Une déco total récup qui m'a rappelé le bon vieux temps où je bossais en centres aérés et colos durant mes vacances et où on construisait un totem indien à partir de boîtes de conserves et de bandes de plâtre ou une tirelire géante avec du grillage et du papier mâché.
Grâce à quelques bonnes volontés et de bonnes idées ils ont réussi à donner une âme à ce lieu : on se sent accueilli comme dans le garage d'un pote, insonorisé avec du carton !
C'est donc d'autant plus triste de savoir que la Miroiterie risque fort de devoir fermer ses portes peinturlurées pour cause d'expulsion.
5/ Les boulets ne sont pas conscients qu'ils sont des boulets
Je pense que tout groupe de musique voit à un moment de sa "carrière" apparaître un boulet à ses concerts.
Un boulet, c'est le mec qui se pointe à tous les shows (ça c'est flatteur), qui se poste à côté de vous jusqu'à ce que vous croisiez son regard et là, vous êtes foutu : obligé de lui dire bonjour et de l'écouter vous expliquer pourquoi vous auriez dû modifier vos réglages d'ampli, mettre un peu plus de basses ici, un peu moins de cymbales là... C'est le mec qui donne tellement l'impression de savoir de quoi il parle que la première fois vous le trouver plutôt cool. A la seconde ça vous fait moins marrer, à la troisième vous cherchez juste à l'éviter.
Si la qualité d'un groupe se juge d'après le nombre de boulets qu'il traîne derrière lui, on est en passe de devenir un putain de bon groupe !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble