Jack Lang a indiqué publiquement qu'il voterait, lors du prochain examen de la loi HADOPI (création et Internet) avec les députés UMP et Nouveau Centre en faveur de cette loi. Il apportera donc sa voix à un texte que d'aucuns jugent liberticide et totalement inapplicable. Ce n'est évidemment pas la première fois que l'ancien escaladeur de la Roche de Solutré aux côtés de François Mitterrand monte de plus en plus haut dans l'estime de Nicolas Sarkozy.
Après avoir apporté son soutien à la réforme constitutionnelle dont on voit, aujourd'hui, toutes les limites à l'Assemblée nationale, l'ancien ministre de la culture et de l'Education nationale, toujours membre du Parti socialiste, va soutenir une loi que même des députés de droite jugent mauvaise.
Que lui prend-il ? Jack Lang aime plaire aux princes. Il est évident qu'il court après un maroquin ou une mission plus large et plus importante que celle remplie à Cuba où il était porteur d'un message du Président à la famille Castro. Il arrive à un âge où les attributs du pouvoir — avec Nicolas Sarkozy, tous les pouvoirs délégués sont des mirages — et le vedettariat qui va avec, sont ressentis comme un manque. Lang est un «accro» des honneurs. Le festival de Cannes lui manque, l'inauguration du salon du livre le projette dans le passé, la fête de la musique ne le fait plus danser. Après Kouchner, Lang est mur pour franchir un fossé que Martine Aubry ne veut pas combler. Et les autres socialistes avec elle. Adieu Jack Lang.