Vous vous souvenez de Sophie Forte chez Ruquier, Christine Bravo et consorts et vous avez un a priori ? Et bien vous avez tort…
Sophie Forte chante désormais pour les enfants et ses spectacles (dont je vous parlais ici) sont un pur bonheur pour les petits et les grands. Qu’on se le dise !
En attendant Sophie me reçoit avec une simplicité, une générosité et une gentillesse rares en ce bas monde… Je resterai longtemps sous le charme de cette petite bonne femme qui pétille toujours, même lorsqu’elle partage des considérations profondes…
Quelle petite fille étiez vous Sophie ?
Fille unique, j’étais très timide, très introvertie avec un imaginaire très développé. J’étais extrême en tout, j’écrivais jour et nuit et j’aimais beaucoup peindre, comme mon père. Les autres me faisaient peur, j’avais de gros problèmes de communication avec eux… Pour me faire aimer, j’ai donc dû trouver un moyen : faire le clown pour les faire rire…
Enfant, quels sont les artistes ou les chansons qui vous ont marquée ?
Henri Salvador, Carlos, l’île aux enfants… Et puis les séries Amicalement vôtre et Ma sorcière bien aimée (je viens d’ailleurs d’acheter des dvd pour mes propres enfants)… Et puis à 14 ans, j’ai découvert Boris Vian, l’amour absolu de ma jeunesse… Quelques années plus tard, c’est avec ses chansons que j’ai commencé à chanter dans les cabarets à Paris.
Depuis quelques années, vous chantez pour les enfants. Qu’est ce que vous apporte le jeune public ?
Les enfants m’ont libérée de l’obligation de faire rire à tout prix qui était la mienne lorsque je m’adressais à un public adulte dans mes one woman shows. J’aime toujours faire rire, bien sûr, mais je voulais aussi raconter de belles histoires, émouvoir, surprendre, faire peur, faire rêver… Un spectacle réussi est en effet un spectacle où on a ressenti toutes ces émotions…
Quelle est la plus belle chose que vous ait dite un enfant à la sortie d’un spectacle ?
La plus belle, je ne sais pas, mais la plus drôle : « Dis moi tu es une petite fille ou pas ? » « Ben tu en penses quoi, toi » « Non, je ne crois pas, tu as l’air d’une petite fille mais tu as des mains de vieilles »…
Dans ce monde vaguement angoissant, pensez vous que nous laissions suffisamment de place pour le rire de nos enfants ?
Laisser ses enfants être légers devraient être notre cheval de bataille, toujours… Car telle est la magie de l’enfance, la légèreté absolue… Tachons donc de les laisser le plus éloignés possible des angoisses du quotidien et de l’avenir… D’autant que je crois que la force de l’adulte vient de la légèreté de l’enfant… On sera d’autant plus apte à affronter le monde qu’on aura vécu à fond les émotions de tous les âges et donc la légèreté de l’enfance…
Merci beaucoup Sophie…
Pour retrouver Sophie Forte, rendez vous à l’un de ses concerts (programme ici) mais aussi dans Côté Mômes (qui sortira désormais en kiosque) où elle tient une chronique mensuelle et très prochainement dans Pomme d’Api avec ses mots d’enfants.
Et pour les grands, Sophie sera présente en juillet au festival d’Avignon où elle jouera deux pièces :
- « Mais ne t’promène donc pas toute nue » de Feydeau dont elle fait la mise en scène
- « Sur le fil » dont elle est l’auteur, aux côtés de Philippe Sivy, dans le cadre du off
Lire le post sur le disque et le spectacle de Sophie Forte : “J’suis vert”
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