Ce soir, le PSG a été très sèchement éliminé de la coupe de l’UEFA : une défaite 3-0 sur le terrain du Dynamo de Kiev, leader du championnat ukrainien. Avec un 0-0 à l’aller, il fallait bien sûr serrer la défense et marquer au moins un but. Résultat, les parisiens ont peut être serré les fesses, mais en ont pris trois dans la besace. Raté.
Cette large défaite ne signale pas seulement les limites actuelles du club de la capitale, elle sanctionne également une stratégie européenne étroite et mesquine.
Certainement pris de vertige face à l’inattendu bon parcours en championnat (après deux saisons dans les bas fonds du classement), les dirigeants parisiens ont décidé de la jouer petit bras prudent ceintures + bretelles.
Sans la moindre considération pour le supporter parisien, le téléspectateur lambda ou l’indice UEFA des clubs français, Paul Le Guen a systématiquement aligné l’équipe B en coupe UEFA. Ça ne s’est pas trop vu lors des matchs de poule, d’un niveau assez bas, hormis à Schalke 04, où la jeune classe parisienne a volé en éclats (3-1).
OK, en 1/8ème le PSG a joué un bon coup face à Wolfsburg. Archi-dominés dans le jeu, ils ont été ultra-réalistes devant le but. Puis une qualification tirée par les cheveux face à Braga, l’équivalent portugais du FC Sochaux.
Bref, un parcours sur la corde raide, du jeu de contre et des buts de renard. Petit bras, tout ça.
La vérité a éclaté au grand jour face à Kiev : une déroute 3-0 en Ukraine, pour une équipe parisienne totalement hors sujet. Cerise sur la bouse, Landreau s’est déchiré deux fois (un CSC et un tir facile relâché dans les pieds de l’attaquant). Doté de bras très courts et d’une tête surdimensionnée, le gardien parisien a une nouvelle fois étalé sans vergogne ses criantes limites.
Compte tenu de ces éléments, il serait souhaitable qu’à l’avenir le PSG :
1. Respecte le drapeau français : en coupe d’Europe, il représente les espoirs d’un pays tout entier, et pas seulement les intérêts de l’épicier Le Guen.
2. Respecte le supporter qui paye 50€ pour se tourner les pouces au Parc des Princes ou, pire, 400€ et trois jours de congé pour aller se geler le cul en Ukraine.
3. Et surtout, respecte la Ligue 1 ! A quoi bon se fatiguer à gagner les matchs du samedi, si c’est pour envoyer les coiffeurs en Coupe d’Europe l’année suivante ?
Le club parisien pourrait par exemple s’inspirer de l’Olympique Lyonnais, irréprochable d’implication et de professionnalisme année après année en coupe d’Europe.