Les deux premiers épisodes de Red Faction, parus successivement sur PC, Xbox et PS2, avaient suscité beaucoup d'attente de la part des joueurs pour finalement se révéler bons, mais sans plus. Pour le premier volet de la franchise sur consoles next-gen, Volition doit faire face à une rude concurrence et il faudra plus que quelques explosions pour s'en sortir. Afin de savoir de quel bois se chauffe les rebelles martiens, Zone Jeu a pu mettre la main sur le jeu quelques jours avant sa sortie et vous dit ce qu'il en retourne...
Mars attacked
Red Faction : Guerilla est un jeu de tir à la troisième personne développé par Volition, à qui l'on doit déjà la série Saints Row notamment, vous mettant aux commandes d'un combattant menant une rébellion de mineurs sur la planète Mars. Ce scénario est commun à chaque épisode de la série et on se demande comment les mineurs peuvent encore essayer de se rebeller, mais ce n'est pas le seul point commun de Guerilla avec ses prédécesseurs. En effet, ceux-ci se caractérisaient par l'arrivée du Geo-Mod censé permettre la destruction libre de tous les décors. Dans la pratique, Red Faction I et II ne permettaient que la destruction d'éléments prédéfinis, et s'il y a tout de même du mieux, ça reste le cas sur Guerilla malgré l'arrivée du Geo-Mod 2.0.
Le jeu dont vous êtes le terroriste
Red Faction : Guerilla oublie ses origines de FPS pour choisir une vue à la troisième personne et son gameplay se présente comme relativement similaire à celui d'un Gears of War avec gestion du couvert et armes en nombre limité. Mais la comparaison avec le hit d'Epic s'arrête là, car Guerilla se présente comme un jeu beaucoup plus rapide et agressif qui se rapprocherait finalement bien plus d'un Battlefield Bad Company. Les combats sont rapides et violents et les ennemis résistent rarement plus d'une ou deux rafales d'arme lourde, voir s'écroulent au premier coup de marteau. Le gameplay relativement "arcade" avec vie qui remonte au maximum après quelques secondes de calme pourrait pousser à la jouer "bourrin", mais il n'en est toutefois rien car si le héros dispose d'une force surhumaine, les ennemis sont présents en nombres et auront vite fait de vous submerger. Le résultat est donc un mix entre mission d' "infiltration" et assaut rapide sur des cibles précises, ce qui correspond plutôt bien au scénario orienté "terroriste" du jeu.
Imagerie de la destruction
Graphiquement non plus, Red Faction : Guerilla ne dépasse en aucun cas ses concurrents actuels mais reste agréable à regarder. Les animations des personnages en mouvement sont assez moyennes mais le tout reste fluide et le combats se déroulent sans accroc. C'est bien sûr au niveau du moteur physique qu'on attendra le jeu au tournant, et pour une fois, celui-ci semble tenir ses promesses. Alliant le moteur Havok (Half-Life) au Geo-Mod 2.0, Guerilla promet un grand nombre d'explosions jouissives et artistiques. Vous vous pensiez à l'abri dans un bâtiment à tirer par les fenêtres ? Vos ennemis se feront un plaisir de vous faire sortir de votre trou à coups de grenades afin de faire tomber le plafond sur votre tête. Le jeu occtroît même un certain bonus pour la destruction des bâtiments adverses, et on regrettera juste que, comme dans les volets précédents, seuls certains endroits prédéfinis soient destructibles, bien que ceux-ci soient très nombreux.
Le moteur Havok fait également des merveilles au niveau des véhicules et des cadavres qui s'envolent et virevoltent dans un ballet très artistique lorsque touchés par vos explosifs. Le tout semble un peu exagéré mais renforce le côté "arcade" de la chose et on ne s'en plaindra pas.
Grosse mécanique pour petit cerveau
Au menu des petits détails qui font toujours plaisir, on notera la présence d'un grand nombre de véhicules qu'il sera possible de conduire au fil des parties solo et multijoueurs. A noter également que, tout comme Battlefield Bad Company, Guerilla se présente sous la forme d'un monde ouvert, ce qui donne assez rapidement l'impression de participer, même en solo, à une simple partie multijoueurs... où les adversaires seraient idiots. En effet, dans la version testée, il ne fallait pas compter sur la finesse de l'intelligence artificielle. Quand les ennemis n'étaient pas bloqués contre les murs, ils se précipitaient sur nous au lieu de contourner, ou se jetaient directement sur nos grenades. On espère que cela soit rapidement réglé dans la version finale afin que le jeu propose une expérience égale en solo et multijoueurs.
Conclusion
Red Faction : Guerilla se présente donc comme un jeu d'action rapide, un bon défouloir à la frontière entre Gears of War 2 et Battlefield Bad Company mais n'égalant aucun des deux dans leur domaine respectif. Bâti comme un shoot multijoueurs doté d'un semblant de scénario pour le mode solo, son intelligence artificielle lui fait malheureusement défaut et il manque de caractéristiques déterminantes justifiant un achat. Il pourra toutefois être un agréable défouloir si vous êtes en manque d'explosions, en attendant mieux.