Un point de vue,parmi d'autres :
" 1- Les objectifs généraux :
L’hétérogénéité des classes de seconde en mathématiques est très importante : tous les professeurs le savent. La classe de seconde générale reste une classe de détermination, et l’orientation d’un élève de seconde vers un bac professionnel n’a rien de rare. Choisir comme première priorité : « les capacités attendues doivent être en nombre relativement limité et maîtrisées par tous les élèves » reste pour nous un vœux pieux, une langue de bois . Le terme « maîtrisé » est tout à fait excessif : le professeur lui-même « maîtrise-t-il » tous les contenus de programme ? Cette phrase sous-entend une vision étroite de l’enseignement, qui voudrait qu’enseigner, ce soit entraîner férocement les élèves à rabâcher quelques gestes attendus .
En classe, les élèves travaillent, réfléchissent, et se forment. Face à la même activité, tous n’apprendront pas la même chose, tous ne construiront pas les mêmes savoir-faire, tous ne travailleront pas les mêmes gestes. Mais tous se construiront. Pour qu’ils le fassent au mieux, il importe d’abord que les activités qu’on leur propose soient de qualité : qu’elles soient riches, qu’elles soient variées, qu’elles soient motivantes, que chacun y trouve de quoi avancer. Le plus grand défaut de ce programme est d’appauvrir le champ des activités, de réduire la variété des contextes et des objets manipulés, de restreindre en particulier les appuis historiques et culturels qui font la force de notre discipline. S’en tenir à ce que tous les élèves d’une classe sont capables de « maîtriser », c’est être sûr de faire du sur-place et d’ennuyer une grande partie des élèves, à une époque où le problème essentiel de l’enseignement est de les intéresser ..."La suite est ici Une analyse différente,là