Éditions Stock, mai 2007, 633 pages.
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Francis Ledoux
De 1962 à 1967, Joyce Carol Oates enseignait l’anglais à l’université de Detroit. Ce fut au cours de cette période qu’elle fit connaissance de la Maureen Wendall de ce roman. Les divers problèmes de Maureen et leur complexité la déconcertèrent et sa première impression face à son récit fut « Cela doit être de la fiction, ce ne peut être vrai ! », pourtant c’est le seul genre de fiction qui soit vrai. Ainsi, le roman « Eux » est basé, pour sa plus grande part sur les nombreux souvenirs de Maureen.
« Eux » ce sont les Wendall, la famille de Maureen. Ils vivent dans les bas-fonds de Detroit, subissent la violence quotidienne et insupportable d’une société américaine qui sépare les Blancs des Noirs, les miséreux des nantis. Et pourtant ils s’aiment, luttent, et gagnent parfois.
Dans cette saga à la Zola, Joyce Carol Oates précise que rien n’a été exagéré pour accroître la possibilité du drame, en fait, ils ont même été amoindris de peur que trop de réalisme ne devînt insupportable, et devant tant d’événements et diverses aventures cauchemardesques qu’a vécu cette famille on se demande bien comment tout ceci a déjà pu être possible !!
Après Nous étions les Mulvaney, une autre saga toute aussi poignante, je reconnais bien là le talent de cette auteure, le style est riche, précis et dès les premiers mots, les premières phrases, mon attention ne s’est jamais affaiblie, car elle sait trouver les mots justes pour décrire l’état intérieur de ses personnages dans toute leur complexité et fragilité. À lire sans hésiter !
L’avis de Ptitlapin : « Découverte de cette écrivaine fin 2008. Bouleversant, émouvant. Une belle suprise. Quand on y goûte, on ne peut s'empêcher d'en redemander. » que je remercie pour ce prêt ! :-D
Existe en poche