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Hezbollah : La croisade contre les régimes arabes

Publié le 16 avril 2009 par Drzz

L’affaire du réseau terroriste du Hezbollah découvert  récemment  en Egypte a démontré que les masques sont en train de tomber : sous prétexte de combattre les Israéliens le Hezbollah, seule milice libanaise à avoir refusé de désarmer, comme l'exigent pourtant les résolutions 1559 et 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, cherche à déstabiliser  le plus Grand pays arabe et le fragiliser au profit de l'hégémonie régionale de l’Iran.

L’Iran a compris que pour vraiment menacer l’Egypte  et le maintenir en otage, il fallait créer une multitude de menaces ancrées localement dans  ce pays. Les membres du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution ont  donc  déployé des hommes et des grands moyens  pour planifier des attentats en Egypte afin d’intimider le régime modéré de président  Moubarak.

Le Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, et ses alliés est devenu ainsi un acteur majeur de la scène régionale qui peut même se targuer de menacer  l’Egypte et décider, à lui seul,  s’il y’a ou non  une nouvelle confrontation avec Israël.

Avec l’implication du  Hezbollah  dans la contrebande d'armes iraniennes vers la bande de Gaza pour attaquer Israël et  les ramifications de sa toile tissée dans la région, ce groupe shiite devient une menace globale. Le Hezbollah et son chef charismatique sont très populaires dans le monde arabe, même parmi certains sunnites. Il est un facteur important dans l’entraînement des masses vers le djihad. Sa méthode est de soutenir toutes les factions qui cherchent à renverser les gouvernements arabes en place et à créer des alliances stratégiques locales.

Le Hezbollah qui a installé des cellules secrètes pour mener des attaques terroristes, à l’image de celles qui ont détruit l’ambassade d’Israël à Buenos Aires et le siège de l’association juive Amia, au début des années 90,  semble aujourd’hui vouloir s’installer  dans la presqu'île du Sinaï  pour diriger la contrebande d'armes en provenance du Yémen, du Soudan et de Somalie. Les Gardes révolutionnaires iraniennes contrôlent tous ces réseaux  et elles offrent la formation  de ces réseaux terroristes.

Les Iraniens ont, sans l’ombre d’un doute, intégré le Hezbollah dans leur stratégie visant, non seulement  à « détruire » Israël,  mais aussi pour s’emparer de la région, et pour dominer le monde arabe. Les autorités religieuses de l’Iran ont donné au cheikh Hassan Nasrallah un mandat de mener une croisade contre les régimes modérés arabes.

La crise  de Gaza , de janvier  2009  , a dévoilée  le  conflit qui oppose l’Iran révolutionnaire et la République arabe d’Egypte et les camps respectifs de chacun. Alors que la Syrie, le Liban et Gaza sont vassalisés par l'Iran, les pays arabes modérés pro-occidentaux sont confrontés à une influence grandissante de l’Iran. L’Egypte se retrouve au premier plan de l’offensive iranienne.

Avant la découverte du réseau terroriste du Hezbollah en Egypte ,  le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit s’est  déjà lancé,  le 14 décembre 2008 , une charge contre l’Iran jugeant que la République islamique cherchait à dominer le Moyen-Orient, quitte à instrumentaliser la cause palestinienne. "Les Iraniens essaient de répandre et d’imposer leurs vues sur la région, et ils utilisent des Palestiniens (...) pour des objectifs iraniens".disait t-il.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a poursuivi la guerre des mots avec Téhéran, en déclarant que le gouvernement iranien ne voulait "aucun bien" aux Palestiniens. Il a tenu ces propos alors que l'Iran et l'Egypte sont engagés dans une querelle diplomatique à propos de la Palestine. "L'Iran ne veut aucun bien au peuple palestinien. Les Iraniens tentent de s'étendre et d'imposer leur idéologie particulière sur la région", a déclaré  le 14 décembre  M. Ahmed Abul Gheit à la télévision nationale.

L'Egypte, la Jordanie, l'Arabie et le Koweït pour l'essentiel sont inquiets devant la montée en puissance de l’Iran. Même le Royaume du Maroc, pourtant géographique loin,  est confronté à l’hégémonie iranienne. Le  Royaume a décidé, il y’a quelques semaines, de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d'Iran. . Le 6 mars, le ministère des Affaires étrangères du Maroc a accusé l'ambassade iranienne à  Rabat  « d’ingérence  intolérable dans les affaires intérieures du royaume ».

Depuis fin novembre 2008 même l’Argentine a décide de suspendre ses relations économiques avec l'Iran, invoquant l'implication de la République islamique dans les attentats à la bombe qui avaient frappé la communauté juive de Buenos Aires en 1992 et 1994 et qui avaient fait respectivement 29 et 84 morts.

Cette offensive iranienne  qui se déploie tout azimut au Moyen Orient et ailleurs requiert une vigilance  collective permanente. Le Hezbollah, ce groupe terroriste qui est la prolongation de l'Iran, est aujourd’hui  l’ennemi  déclaré des israéliens mais aussi  des  gouvernements arabes qui ne lui pardonneront pas ses plans de les mettrent à l’écart sous prétexte de «  combattre Israël ».

 

Ftouh Souhail, Tunis

 


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