Photo: Stéphane Lessard
Prochains partenaires de scène, François Lafontaine, du groupe Karkwa, aux tambours, a fait connaissance avec les jeunes du projet Répercussions qui accompagneront le groupe Karkwa, le 3 juin prochain, au Théâtre du cégep. Ce sont, de bas en haut: Marie-Claude Lacroix, Laeticia Chamberland, Audrey-Kim Roussel et Simon Dussault.
(Trois-Rivières) Les jeunes participant aux ateliers Art-Go vivront de nouveau l'expérience exaltante d'un concert avec un groupe reconnu. Après Offenbach, la nouvelle cuvée de participants sera en concert avec le groupe Karkwa, le 3 juin prochain, au Théâtre du cégep de Trois-Rivières.
Le projet de réinsertion sociale s'appelle Répercussions et il consiste à apprendre à fabriquer des instruments de percussion et à apprendre à en jouer. Au terme de plus de 5 mois d'apprentissage, les participants monteront sur scène pour accompagner Karkwa sur deux des chansons du groupe grâce à des arrangements musicaux réalisés par Christian Laflamme, un de leurs professeurs, en compagnie de Fabiola Toupin et Marie-Anik Châteauneuf.
La prestation fera l'objet d'un film qui sera tourné le jour du spectacle pour offrir un document visuel du concert lui-même de même que des heures qui l'ont précédé. La mise en scène du spectacle a été confiée à Véronique Marcotte. C'est Richard Robitaille qui est responsable de l'enseignement de la fabrication des instruments.
Les jeunes qui sont de ce projet sont Audrey Kim Roussel, Marie-Claude Lacroix, Simon Dussault et Julie Bélisle Lafontaine. Laeticia Chamberland, une participante de l'an dernier, a offert son aide technique pour l'encadrement du groupe.
Selon Fabiola Toupin, le défi de jouer avec Karkwa est considérable. «Leur musique est un rock alternatif planant très différent de ce que nous avons fait l'an dernier avec Offenbach. Ça implique du jeu plus subtil et notre groupe s'est montré à la hauteur.»
Le chanteur de Karkwa, Louis-Jean Cormier, avoue que le groupe ne connaissait rien de ce projet avant de recevoir la proposition. «Le groupe lui-même ne brandit pas le flambeau de l'engagement social, mais chacun des membres s'implique de son côté. Quand on a compris la nature du projet, on a été emballé parce que ça rejoint tout à fait nos valeurs. Non seulement ce sont des jeunes qui connaissent des difficultés, mais leur réinsertion se fait sur la base d'une discipline de travail. Il me semble que c'est la bonne façon de raccrocher. On a été étonné de constater que ça existe et on est content de pouvoir y contribuer à notre façon.»
Par ailleurs, les projets des ateliers Art-Go continuent de se multiplier. Les projets conjoints de vitrail et de percussions, comme ce qu'on connaît à Trois-Rivières alors que les jeunes font du vitrail le matin et des percussions l'après-midi, vont bientôt exister à Shawinigan, Asbestos et Montréal en plus de Trois-Rivières. Jean Beaulieu espère même donner une ampleur plus importante encore au concert annuel. «Pour 2010, j'aimerais ça aller plus loin et peut-être impliquer l'OSTR. Le fait de donner de l'ampleur au projet reste fidèle aux visées de base puisque plus l'événement est important, plus les jeunes qui y participent vont être fiers de leur réalisation. Ça pourrait se faire avec les jeunes des quatre sections du projet Répercussions de sorte qu'on aurait une vingtaine de percussionnistes sur la scène.»
Les billets, au coût de 25 $, sont en vente par la billetterie de la salle J.-A.-Thompson ou par l'intermédiaire des Ateliers Art-Go au (819) 693-1126.
François Houde, Le Nouvelliste, Publié le 16 avril 2009