En 1979, Francis Ford Coppola choisit un titre des Doors pour la bande-son de son chef d'œuvre « Apocalypse Now ».
Le titre en question est « The End ».
The End, "My only friend, the end..."
Il offre une réhabilitation pour ce groupe appartenant à la légende la plus noire du rock.
De 1967 à 1971, les Doors sortent 7 albums, parfois inégaux quant à leur qualité mais qui ne laisse pas indifférent. Les paroles sont plutôt complexes (il faut savoir lire entre les lignes voire même extrapoler) et la musique est dans le plus pur style du rock psychédélique de l'époque.
Les Doors, ce sont 4 individus : Ray Manzarek, John Densmore, Robby Krieger et Jim Morrison.
Les débuts de la formation sont modestes (ils jouent dans des bars louches, Jim Morrisson de dos, trop tétanisé pour chanter devant les 2 ou 3 poivrots du coin). Quelques années plus tard, le groupe est devenu ultra médiatisé, reconnu musicalement et Jim Morrison est considéré comme la première grande rock star et icône sexuelle.
Si l'objectif des Doors est d'ouvrir les « portes de la perception » (voire l'ouvrage éponyme de Aldous Huxley) notamment par l'utilisation d'hallucinogènes, Jim Morrison va littéralement pulvériser portes et fenêtres et brûler la maison avec.
When the music is over avec le fameux "we want the world and we want it now... NOW!!!"
"Sex drug and rock'n roll... vivre vite et mourir jeune », il va petit à petit s'enfoncer dans l'alcoolisme et la toxicomanie la plus dure.
Poète à ses heures et passionné de littérature, il devient quasiment incapable d'aligner deux mots sur le papier et sur scène. De grandes dissensions naissent dans le groupe et Jim Morrison
multiplie les concerts catastrophiques ou il tient à peine debout, oubliant les paroles de ses propres textes, insultant le public et se rendant coupable d'exhibitionnisme. Il se fait plusieurs
fois arrêter par la police directement sur scène et fait l'objet d'un procès ou il risque une peine d'emprisonnement ferme.
En 1971, il trouve la mort à Paris (ou la mort le trouve, difficile à dire pour un homme aussi fasciné par sa
fin annoncée).
Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Le Roi Lézard, ainsi qu'il était surnommé, est un homme boursouflé par l'abus d'alcool et de drogues, profondément déprimé.
Il venait d'avoir 27 ans.
Il avait apparemment pris la décision de s'éloigner des Doors, rejetant son statut de star du rock, et voulait se consacrer à l'écriture.
Il rejoint d'autres stars telles Jimi Hendrix et Janis Joplin, tous deux morts également à 27 ans d'abus divers.
The Crystal Ship, ma préférée!
Les survivants du groupe continueront un temps l'aventure, sans convaincre.
En dépit de cette histoire triste de déchéance totale, il reste la musique et les images d'époque qui elles, sont un vrai ravissement.
Outre la discographie des Doors que vous trouverez aisément * je vous conseille :
- le DVD édité par Eagle Vision «The Doors, Live in Europe 1968»,
- le film hommage d'un grand fan «The Doors» d'Oliver Stone,
- les livre de poèmes de Jim Morrison, disponibles chez 10/18 «Seigneurs et Nouvelles Créatures» , «Une prière américaine» (contient les textes des Doors), «Wildeness» entre autres œuvres...
- «Jim Morrison and The Doors, enfer et gloire du Roi Lézard» d'Arturo Blay, collection Images du Rock, chez Mascara.
* Notamment les albums suivants :
The Doors
Strande Days
Waiting for the Sun
Morrison Hotel
L.A. Woman
...
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble