Il nous dépeint avec des images fortes les sentiments, la fierté et les envies de nos quartiers de banlieue ; où les gouvernements se succédant relèguent encore et encore en des lieux même plus entretenus.
Il retrace avec humour les petits mensonges de chacun, afin de montrer qu'il y a une vie, ailleurs… La force de l'amitié emmenée au paroxysme de la complicité, permet à chacun d'être fort, ensemble.
Un tableau dont seul l'espoir et le devenir semble exclu. L'on peut avoir des joies et des peines, des envies et des plaisirs ; mais à quoi bon rêver, la cité est sa propre galaxie, son seul horizon possible.
Ce livre m'a vraiment touché, tout "pavillonnaire" que je sois. Je me suis même posé une question ; à savoir si je riais comme les rombières "bourges", pour cacher un malaise devant l'embarras de celui qui a eu, alors que d'autre n'avaient pas cette chance ?
Je ne le pense pas, vraiment.
Plus de là-bas, mais pas encore d'ici, chacun peine à se retrouver une identité, des racines dans un sol qui souvent refuse la greffe.
La cité est un monde dont même "le très haut" semble parfois s'être lavé les mains…
A moins qu'IL soit représenté par les associations champignon qui trustent les fonds alloués aux cités en présence de toute la presse et du député accompagné de sa suite...
Le petit Malik, Mabrouck Rachedi
Editions JC Lattès 220 pages 15 €, Illustrations de El Diablo
Mabrouck Rachedi a travaillé dans la finance et vit en banlieue parisienne. Le petit Malik, c’est l’histoire d’un gamin de
la cité Garibaldi. Malik
vit seul avec sa mère qu’il adore. Ses deux meilleurs amis sont Salomon et Abdou. Salomon choisira de s’en sortir, Abdou préférera rester dans sa cave. L’insouciance de l’enfance va faire place aux expériences de l’adolescence. Et dans cette banlieue, Malik va devenir grand.Le petit Malik est un roman doux amer. Mabrouck Rachedi a su trouver les mots pour raconter le passage de l’enfance à la vie adulte quand un gamin manque de repères sans se départir d’un humour grinçant.
Source : Impudique.net