Oublier les mots qui défilent
Un livre c’est à la fois fuir la réalité et la pénétrer par une porte dérobée.
On
s’extirpe de son corps pour prendre l’apparence de personnages, de
couleurs, d’impressions selon la caresse et le travail magnanime des
mots sur notre imagination. Les auteurs, les bons, selon une perception
toute subjective, sont ceux qui m’éloignent de ma condition de lecteur
et arrivent à me transformer en capitaine de navire, en mousse, en
chasseur de fauve, en fauve, en cavalier galopant dans la steppe ou en
cowboy mangeur de sauterelles en pleine débandade de l’armée sudiste.
Cette
liste étant bien entendu ouverte à toutes les explosions
fantasmagoriques de l’écrivain, manipulateur de mon imagination tel un
marionnettiste machiavélique. L’auteur doit être un jongleur habile de
la création dont la performance n’est pas fondée sur l’exubérance des
acrobaties mais sur l’esthétisme et la puissance de la composition.
Antoine Grospiron Jaccoux, journaliste, diplômé de droit et d’anglais, résidant la plupart du temps à Chamonix, passionné de montagne, souvent sur les routes, notamment celles d’Amérique du nord.
Antoine
Ses écrivains :
- Charles Bukowsky
- Richard Brautigan
- Jack Kerouac
- J.D. Salinger
- Cormac McCarthy
- Truman Capote
- Vladimir Nabokov
- John Fante
- John Steinbeck
- William Faulkner
- Romain Gary
- Philippe Djian