Pour ne pas" attendre" le 28 avril, date à laquelle la Loi Hadopi va à nouveau être soumise au vote, et ne pouvant participer à la manifestation du 25 avril, je choisi une autre méthode pour ne pas rester inactive sur cette question qui concerne tous les usagers du Web en France (et ailleurs finalement car les autres pensent et légifèrent aussi!).
A partir d'aujourd'hui, je publie un billet par jour d'ici au 28 avril pour tenter d'expliquer au plus grand nombre en quoi Internet et l'usage du Web est bien une culture numérique, un nouveau paradigme, amené à se développer, et qui n'est pas "marginale". Et comment cette loi est inapplicable, et passe à côté de la réforme nécessaire (<- il n'est jamais trop tard Mr President) du droit d'auteur.
Si comme moi vous pensez qu'il s'agit d'un enjeu fondamental pour les usagers que nous sommes, n'hésitez pas, publiez, encore et encore. Envahissons cet espace que nous connaissons pour dire pourquoi nous l'utilisons et la rupture qu'il représente.
Bien-sûr beaucoup le font déjà, mais continuons, montrons et démontrons tous ses aspects positifs. Soyons pédagogues auprès de tous ceux qui sont moins avertis (dont bon nombre de députés, mais pas uniquement). Expliquons, servons-nous de nos têtes, de nos connaissances, de nos expertises ou de nos expériences. C'est le moment de faire des "chaines" (soyez inventifs) et des buzzs (certains savent très bien faire).
Les juristes peuvent expliquer le droit d'auteur et dire pourquoi il n'est pas adapté à ces usages. Les développeurs peuvent expliquer le DRM et exposer les solutions. Les entreprises qui ont choisi de s'adapter peuvent expliquer pourquoi et comment (et d'ailleurs, elles y gagneront en terme de marketing!!). Les enseignants peuvent développer le pourquoi de l'usage qu'ils font de ces outils et comment ils ont besoin d'accès souples.
Il existe autant de possibilités que d'usagers pour démontrer tout cela. Il existe des réseaux (professionnels, sociaux) - nous en entendons assez parler - pour ce faire.
Au passage, je rappelle au législateur (pour l'avoir lu à de nombreux endroits) que ces méthodes (légiférer pour parer au plus pressé) que je qualifie de "rustines" législatives font beaucoup plus de mal que de bien au régime parlementaire: perte de légitimité et de crédit des acteurs concernés, des institutions, de l'appareil législatif.
Et ce, auprès du citoyen "lambda" et d'une bonne partie de la jeune génération (ceux qui votent demain). Au-delà des arguments faciles, c'est un réel enjeu et un point central pour la démocratie. Ne contribuez pas à construire une société qui n'accorde plus de crédit aux fondamentaux.
Crédit Illustration Wikimedia Commons