Il y a quelques semaines de cela, Pierre Assouline nous proposait un pétillant billet dans Le Monde 2 (n°268 du 4 avril) intitulé « Effet collatéral ». Il s’agissait pour l’écrivain et journaliste d’évoquer ces livres qui connaissent un destin merveilleux par le seul fait de rentrer dans l’actualité de façon imprévue oubien de se retrouver entre les mains d’une personnalité. A l’appui de sa démonstration Assouline nous parlait des « Hauts de Hurlevent » ouvrage dont les ventes sont subitement dopées suite au succès de « Fascination », la saga de Stephenie Meyer. Du côté des personnalités susceptibles de faire exploser les ventes, Obama est de loin le plus efficace puisqu’il suffit d’un cliché du Président lisant un bouquin pour qu’un essai ou une biographie assurent des droits d’auteur à vie à un écrivain. Même si notre chauvinisme doit en prendre un coup, il convient d’admettre qu’avec Sarkozy il n’en va pas de même. Notre Président reste loin d’être un booster car même cette pauvre Princesse de Clère pourfendue par la parole présidentielle ne décolle pas d’un pouce.
Amis éditeurs, sachant que les temps sont difficiles, voici donc quelques suggestions, lestées d’une bonne dose de street-marketing, qui devraient donner du tonus à vos ventes sachant, à condition d’être parfaitement choisie, qu’une personnalité, pour des investissements parfois mineurs peut vous éviter de dépenser les budgets publicitaires les plus lourds. A l’instar de ce que Run DMC avait fait jadis pour Adidas ou Lady Diana pour le sac « Lady Dior », voici mes conseils très opérationnels susceptibles de vous sortir de la mouise.
Prenez les socialistes, deux noms s’imposent. Martine Aubry avec l’opuscule de Arthur Schopenhauer, « l’Art d’avoir toujours raison » (Mille-et-une-nuits, 2,5 euros) et Benoît Hamon pour « Convaincre en moins de deux minutes » de Nicolas Boothman (Marabout,…