Loisirs nautiques écologiques? Éprion est la solution!

Publié le 16 avril 2009 par Alternativechannel
Par Joanie Bergeron Poudrier Avec les nombreux problèmes environnementaux auxquels nous faisons fassent depuis les dix dernières années, les énergies renouvelables sont de plus en plus sollicitées. Les innovations en la matière, sans cesse grandissantes, démontrent un réel désir de la société de faire tout ce qui est en son pouvoir pour laisser aux générations futures une planète plus saine. C’est dans cette optique que le Groupe ÉPRION a construit, en l’espace de quelques mois, un bateau électrosolaire unique en son genre. L’embarcation de 17 pieds pouvant accueillir 5 passagers a été fabriquée dans le cadre d’un projet académique de la Faculté de Génie de l’Université de Sherbrooke. Je me suis récemment entretenue avec le chargé de projet du groupe, Jasmin Théroux , qui m’a expliqué en quoi consistait ce projet d’envergure. Conçu de A à Z par des étudiants Avec ce projet, Jasmin Théroux accompagné de sept compères, tous étudiants au baccalauréat en Génie mécanique de l’U de S, avaient dans l’idée de démontrer qu’une embarcation solaire peut être tout aussi efficace qu’un bateau à essence standard. Les huit étudiants ont mis la main à la pâte en participant à toutes les étapes de production du bateau. De la recherche au financement, en passant par la fabrication et le test final du prototype. Défi «zéro» de taille Les huit ingénieurs en devenir ont su relever avec brio tous les défis qui se présentaient sur leur chemin. Le développement de leur bateau solaire était des plus ambitieux, lorsque l’on pense qu’aucun d’entre eux n’avaient jamais construit de véhicule de ce genre. Pour ajouter une difficulté, ils se sont imposés des contraintes environnementales quasi-insurmontables. Éprion se devait d’être un bateau non-polluant : zéro émission de gaz à effet de serre, zéro pollution sonore et 0 $ d’utilisation(!), en tentant toujours d’utiliser des matériaux ayant le moins d’empreinte sur l’environnement, ce qui n’est pas toujours évident. Malgré ces défis , les collègues ont su mener à terme leur projet en créant le prototype de leur véhicule nautique à énergie solaire. «Les défis les plus importants étaient le financement et la construction de la coque», affirmait Jasmin. «Lors de la conception, le focus principal était l’optimisation de l’efficacité énergétique et la diminution de l’impact sur l’environnement de notre embarcation. Le nombre de panneaux solaire, le choix des matériaux, la longueur du bateau, le poids de la coque…tout était calculé judicieusement pour que le résultat final soit aussi performant qu’un bateau à essence, la pollution en moins!», expliquait Jasmin. Après plusieurs semaines de travail acharné l’équipe a développé une coque sans faille qui a même impressionné des architectes navals lors de l’exposition du bateau au Salon Chasse et Pêche de Montréal en mars dernier. Adopter une cellule La recherche de financement fut aussi une étape critique de la concrétisation de ce projet, la coque coûtant à elle seule 35 000$ CDN. En usant d’une stratégie ingénieuse les universitaires ont baptisé leur campagne de financement «Adopter une cellule ». Pour 20$, parents, amis, collègues d’université et autres pouvaient donner un coup de main aux futurs ingénieurs en achetant une cellule photovoltaïque d’un panneau solaire. Ce concept leur a permis de financer, une cellule à la fois, l’achat de leurs panneaux solaire essentiels pour transformer l’énergie du soleil en électricité. Éprion une alternative écologique aux embarcations de pêche récréative Conscientiser les gens aux innovations en matière d’énergie alternative, c’est le but que s’est fixé l’équipe d’Éprion en exposant son prototype dans les divers salons de plein air du Québec. «Il y a moyen d’avoir des loisirs nautiques propres, Éprion en est la preuve!» «C’est fou! On rencontre des gens qui disent aimer l’odeur du gaz et qui ne voit pas l’intérêt de troquer leur bateau standard pour un bateau électrosolaire. S’ils réalisaient qu’Éprion, en plus d’avoir aucun impact néfaste sur l’environnement, est aussi performant qu’une embarcation standard (avec 4 heures d’autonomie à pleine vitesse et 10 heures d’autonomie à basse vitesse), ils échangeraient probablement leur machine polluante pour une alternative cent fois plus écologique!», s’exclamait Jasmin. Recherche partenaire sérieux aimant de la nature Maintenant qu’ils ont réalisés leur premier prototype, l’équipe d’Éprion serait prête à un nouveau défi, celui d’améliorer davantage son bateau solaire pour le rendre plus accessible au marché. Pour ce faire, il faudrait de la main d’œuvre et des fonds pour arriver à construire un deuxième et peut-être même un troisième prototype. «Nous sommes ouverts à toutes offres de partenaires et d’investisseurs sérieux qui désireraient embarquer dans notre projet pour nous aider à développer et à commercialiser Éprion.»me révélait Jasmin. Pour obtenir plus d’information sur les conditions de partenariats ou pour contacter les bâtisseurs de ce bateau écologique visitez Eprion.org. Pour les curieux qui voudraient voir l’embarcation de plus près, Éprion se promènera tout l’été à travers les divers salons au Québec. Pour suivre ses prochaines apparitions visiter Eprion.org.