Ce mois-ci, je vous présente trois artistes néo-zélandais que j’ai découverts sur Internet. En troisième position, merci d’applaudir une des révélations électro de l’automne dernier… Ladyhawke !
Du trio que je m’apprête à mettre en avant, Ladyhawke est sans doute la plus connue. Ce n’est pas une star, non ; vous ne l’entendez pas sur les ondes à longueur de journée et son nom ne vous dit peut-être même rien du tout ! Mais il faut savoir que cette jeune Kiwi (26 ans) commence à se faire un petit nom chez nous autres Froggies, grâce au double buzz dont a bénéficié son premier album, Ladyhawke, sorti dans les bacs français en septembre 2008…
C’est Karl Lagerfeld d’abord, l’homme aux 70 iPods, qui a braqué le premier projecteur sur elle, en reprenant son titre Paris is Burning à l’occasion du défilé Chanel Printemps-Été 2009. C’est Le Grand Journal de Canal+, ensuite, qui l’a fait sortir des milieux hype de la mode pour lui offrir une audience nationale, utilisant durant deux semaines d’octobre ce même Paris is Burning pour les “coming-nexts” de l’émission. Un démarrage tonitruant donc, même si le soufflé est retombé depuis…
Qui est donc cette Ladyhawke ? De son vrai nom Phillipa Brown, elle vient de la petite ville néo-zélandaise de Masterton, située dans le sud de l’Île du Nord, près de la capitale Wellington. Après s’être forgée une solide réputation dans son pays ainsi qu’en Australie au sein de différentes formations, elle a récemment choisi de s’installer à Londres, lassée par les longs voyages en avion qu’elle devait faire pour rejoindre le reste de son équipe en Angleterre ! Une petite infidélité à son pays d’origine dont je ne lui tiendrai pas rigueur, au moment de vous présenter son album, joyeux mélange d’électro, de pop et de sonorités made in the 1980s… Pour l’écouter en même temps, cliquez ici et lancez le premier morceau !
Ladyhawke s’ouvre sur le très prometteur Magic, tout en rythme, avec des “claps claps” ultra-efficaces, des beats obsessionnels et une voix impeccable, pour un morceau qui reste l’un de mes préférés sur le CD. C’est d’ailleurs, souvenez-vous, la bande-son que j’avais choisie pour accompagner ma vidéo de lancement, dans mon premier billet !
Suivent ensuite Manipulating Woman, au rythme plus saccadé, et My Delirium, tube entièrement construit autour d’un refrain efficace, dont les accords ne sont pas sans rappeler le Can’t Stop des Red Hot Chili Peppers. Les petits sons de clochette et la touche Texas sur Better Than Sunday puis Another Runaway font alors la transition avant trois titres très réussis, chacun dans leur genre…
Ça commence avec Love Don’t Live Here, astucieuse juxtaposition de grosse guitare rock et d’envolées planantes, aériennes, tout en douceur. Ça continue avec Back of the Van, énorme clin d’oeil aux Girls Want to Have Fun de Cyndi Lauper, agrémenté d’un refrain qui ne peut que vous rentrer dans la tête (”you set me on, you set me on, you set me on fire” répété douze fois, forcément, on s’en souvient !). Ça se termine avec le fameux Paris is Burning, l’un des morceaux les plus électro de l’album, où alternent rythmique d’automate et refrain libérateur… avec le succès que l’on sait ! Un morceau écrit au lendemain de la première visite de “Pip” Brown à Paris : “tu sais, quand tu viens d’un pays aussi nouveau que la Nouvelle-Zélande, voir une ville comme Paris, qui est si chargée d’histoire et si magnifique, ça m’a bouleversé”, se souvient l’artiste…
L’électro continue à l’emporter sur Professional Suicide et sur le bijou Dusk Till Dawn, morceau très bref mais très abouti, à savourer sans modération, avant de passer à Oh My et Crazy World, plus convenus à mon goût. Le feu d’artifice final a pour nom Morning Dreams, où la rythmique se taille à nouveau la part du lion, tout en laissant l’appaisante voix de Ladyhawke nous ramener sur terre… Fin d’un beau voyage, assurément.
Amis musiciens ou simples musicophiles, j’attends vos impressions ! A vous de jouer !
En attendant, et à défaut d’interview - je l’ai ratée de peu lors de son passage à Paris en février -, voici Paris is Burning… en version française ! So sweet !