Après avoir décerné une médaille de bronze la semaine dernière à Ladyhawke, je continue mon classement des découvertes néo-zélandaises en levant le voile sur… The Veils !
“Waw, un article consacré aux Veils cette semaine, quel bon timing !”, pourront penser certains. C’est vrai, Sun Gangs, le troisième album de la bande à Finn Andrews, est sorti mardi 7 avril, il y a quatre jours donc. Quatre jours au cours desquels j’aurais pu écouter, ré-écouter et - soyons fous - ré-ré-écouter ce nouvel opus des Veils… Eh bien non, je n’en ai pas eu le temps. A vrai dire, je n’en ai pas eu l’envie non plus, puisque je tenais de toute façon à vous présenter The Runaway Found, le premier album du groupe, qui remonte à 2004.
Ce premier album “était douloureusement autobiographique et très préoccupé par la perte”, se souvenait Finn Andrews lors d’une interview donnée en 2007, à l’occasion de la sortie de Nux Vomica, leur deuxième CD. Vous voilà prévenus, The Runaway Found n’est pas une partie de rigolade. La voix fragile et déchirante du chanteur y est en harmonie avec des paroles qui elles aussi évoquent le chagrin, la solitude, la mort, la guerre et l’amour… forcément déçu. Pour autant, un certain bonheur se dégage de ces dix morceaux : un “bonheur d’être triste”, pour reprendre les mots de Victor Hugo dans sa superbe définition de la mélancolie. Du bonheur, voilà tout ce que je vous souhaite à l’écoute de cet album !
Parmi ses influences, Finn Andrews cite Tom Waits, Patti Smith, David Bowie, Leonard Cohen, Jeff Buckley ou encore Bob Dylan. Personnellement, si j’avais eu à deviner les ingrédients de The Runaway Found, j’aurais plutôt mentionné du Coldplay, du Radiohead, du Oasis, du Muse et des pincées de Strokes, de U2 et même de Babyshambles !
- Du Coldplay, pour cette ambiance quasi-spatiale et ce rythme planant dans Talk Down The Girl, et pour ces guitares si particulières que l’on retrouve aussi dans le magnifique The Leavers Dance…
- Du Radiohead, pour ce même The Leavers Dance avec ses airs de No Surprises, mais avant tout pour l’éblouissant Guiding Light…
- Du Oasis, pour More Heat Than Light, dont les frères Gallagher - surtout Liam - semblent s’être très fortement inspirés pour écrire et chanter The Shock of the Lightning… (Écoutez, la ressemblance est vraiment impressionnante !) Noel Gallagher, lui, est plutôt à retrouver en train de nous chuchoter un Don’t Look Back in Anger dans Talk Down The Girl…
- Du Muse, forcément, pour ce côté mélancolique tout au long de l’album…
- Mais aussi du Strokes (The Wild Son des Néo-Zélandais rappelle par moment le refrain de The End Has No End des New-Yorkais), du U2 (sur l’intro de Guiding Light) et du Babyshambles (The Tide That Left And Never Came Back évoquera aux amateurs de Pete Doherty le célèbre You Talk) !
Lancez-vous, laissez-vous séduire par ces mélodies, reposez-vous sur ces rythmiques coulantes, dansez un slow sur le quasi-symphonique Lavinia et, vous aussi, succombez à la mélancolie de The Runaway Found ! Et comme d’habitude, laissez moi des commentaires pour partager vos impressions et lancer des discussions enflamées ! Merci ! :)
Avis aux amateurs, les Veils seront de passage à La Maroquinerie, à Paris, le mercredi 29 avril prochain. Leur seule date en France, à ne pas manquer donc !