En voici quelques extraits, vous allez vite comprendre : Burnout 5, Gran Turismo 5, Moto GP’07, PES 2008, Fifa 08, NBA 2008, Top Spin 3, GTA IV, Devil May Cry 4, Resident Evil 5, Silent Hill 5, Metroid Prime 3, Splinter Cell 5, Soul Calibur IV, Tekken 6, Time Crisis 4, Virtua Fighter 5, MGS 4, Call of Duty 4, Final Fantasy XIII, Halo 3, Fallout 3, Unreal tournament 3, Empire Earth III, Guitar Hero III, Alone in the Dark 5, Ace Combat 6, Call of Duty 4, Ratchet et Clank 5, Experience 112 (non lui, malgré les apparences, c’est une vraie nouveauté !). C’est simple, quand on cumule les suites, les séries, les suites de séries à la Nintendo, les adaptations de films ou de séries TV, sur 170 jeux à venir, il ne reste seulement qu’une cinquantaine de vraies nouveautés dont plusieurs d’ailleurs ne sortiront qu’en 2008. Paradoxe : depuis 5 ou 6 ans, l’industrie vidéoludique ne s’est jamais aussi bien portée. Les ventes sont en forte augmentation*, boostées par l’arrivée des nouvelles consoles (notamment la DS et la X360 arrivées à maturité). L’industrie du jeu vidéo dépassera cette année celle de la musique, après avoir dépassé celle du cinéma il y a quelques années. En même temps, lancer de nouvelles marques est devenu de plus en plus risqué. Les coûts de développement ont considérablement augmenté avec l’arrivée des consoles next gen. Les sommes investies, tant en production qu’en marketing, sont telles, qu’un éditeur est obligé de limiter au maximum les risques d’échec.
Les grosses nouveautés de cette fin d’année (Assassin’s creed, Crysis, Mass Effect, The Witcher, …) ont tous les atouts pour devenir de gros hits. Tous ne peuvent être que d’excellents jeux, qui seront récompensés (sauf grosse surprise) dans la presse spécialisée par de très bonnes notes. Mais parmi ces nouveautés, blockbusters en puissance, programmés de longue date, rares sont ceux qui apportent un sentiment de fraîcheur et de véritable renouveau. Je dois avouer qu’il y a des jours où le créateur d’In Memoriam se sent un peu seul… A part de rares exceptions comme Little Big Planet, Eternal Sonata, Naruto, on est plutôt dans la surenchère technologique (gameplay de foule, effets spéciaux hallucinants de réalisme – l’eau pour Bioshock, le feu pour Far Cry 2, les végétaux physiqués pour Crysis). Ces jeux sont l’expression d’un médium arrivé à maturité. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur c’est BioShock, qui réussit le tour de force de réunir un scénario et un univers très adulte, une direction artistique originale et cohérente, une ergonomie quasi parfaite, un gameplay narratif très ouvert, poussant à son excellence, après des titres comme Stalker ou Dark of Messiah, le genre assez peu exploré du FPS/RPG. De quoi ravir une grande majorité de joueurs. Le pire, en tous cas le plus inquiétant pour les producteurs indépendants : plus la technologie avance, moins il semble y avoir de place pour l’innovation, la prise de risque et l’originalité.
* Cf les derniers chiffres donnés par le Sell (syndicat des éditeurs) sur son site.
Illustration 1 : Brothers In Arms, Hell's Highway (sortie prévue en Novembre).
Illustration 2 : BioShock.