Journalistes et éditeurs seraient les premières cibles de lois qui empêchent aujourd'hui de publier des ouvrages controversés, mais le PEN se veut la voix de tous : « Certaines grandes entreprises dépensent des centaines de milliers de livres pour leur défense. Pour les éditeurs indépendants, de telles dépenses ne sont simplement pas envisageables », affirme le groupe de lutte contre la censure.
Au cours d'un procès, le plaignant peut obtenir jusqu'à 500.000 £ s'il a gain de cause, mais même pour quelques simples corrections, l'éditeur peut voir la facture s'élever à 2000 £ pour un manuscrit de 80 à 100.000 mots. Ainsi, les petits éditeurs doivent souvent se priver de la parution d'un livre qui serait pourtant réclamé par le public de crainte de ne voir le marteau de la Justice s'abattre en leur défaveur.
Une vingtaine de maisons a été contactée par le PEN et les consultations se feront jusqu'en mai, avant d'être présentées par la suite au gouvernement. Le secrétaire d'État à la Justice, Jack Straw précise que personne ne souhaite que se crée une zone de non-droit.
La balance va être difficile à égaliser...