Le cancer primitif des os se déclare dans les cellules de l'un ou l'autre des os qui constituent le squelette. Le squelette fournit une charpente au corps et protège les organes vitaux. Les os sont liés entre eux aux articulations, telles que les hanches et les genoux, par des coussinets de tissu cartilagineux lisse. Bien qu'ils aient différentes formes, les os sont tous composés de cellules osseuses (ostéocytes), de nerfs, de vaisseaux sanguins, de tissus conjonctifs et de minéraux, comme du calcium. La moelle osseuse, qui se trouve à l'intérieur des os, fabrique les cellules du sang. Les os sont recouverts d'une enveloppe appelée périoste.
Il existe plusieurs types de cancer des os. Les plus fréquents sont l'ostéosarcome (ou sarcome ostéogène), le sarcome d'Ewing et le chondrosarcome (qui touche les cellules cartilagineuses).
Le cancer des os n'est pas attribuable à une cause unique, mais un certain nombre de facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte.
- Différents groupes d'âge sont plus à risque selon le type de cancer des os. Les ostéosarcomes et le sarcome d'Ewing sont surtout diagnostiqués chez des enfants et des adolescents. Le chondrosarcome est plus fréquent chez les adultes.
- Certaines formes de cancer des os peuvent se manifester en présence de troubles héréditaires comme la dyschondroplasie d'Ollier, le syndrome de Li et Fraumeni, la dysplasie fibreuse des os, la fragilité osseuse constitutionnelle ou le rétinoblastome.
- Le cancer des os peut être observé plusieurs années après une radiothérapie ou une chimiothérapie utilisée pour traiter d'autres maladies.
Le cancer des os peut parfois apparaître en l'absence de tous ces facteurs de risque.
Les signes et symptômes décrits ci-dessous ne sont pas nécessairement annonciateurs d'un cancer des os; ils peuvent en effet avoir d'autres causes. Pour en avoir le cœur net, il est important de consulter un médecin.
- Douleur
- lors d'un mouvement ou d'une activité, ou même au repos
- qui s'installe progressivement
- qui peut vous réveiller la nuit
- Fractures
- Enflure ou bosse
- la région enflée peut être rouge et chaude au toucher
- la région peut être sensible ou non
- Essoufflement
- Toux
- Douleurs thoraciques
- Crachats de sang (hémoptysie)
- Atrophie musculaire près de l'os affecté
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Avant d'envisager l'éventualité d'un cancer des os, votre médecin vous a interrogé sur votre état de santé et vous a examiné pour en déceler des signes. Par exemple, il est possible que vous ayez ressenti des douleurs osseuses ou constaté une enflure près d'un os. Il faut généralement effectuer un certain nombre de tests spéciaux pour confirmer un diagnostic de cancer des os. En voici quelques-uns :
Techniques d'imagerie
Tests (radiographie par rayons X, échographie, tomodensitométrie [TDM], imagerie par résonance magnétique [IRM] et scintigraphie osseuse) permettant d'effectuer un examen approfondi des organes, des tissus et des os. Ces examens peuvent causer de l'inconfort, mais ils ne sont généralement pas douloureux.
Analyses sanguines
Prélèvement d'échantillons de sang dans le but de vérifier le nombre et l'apparence des différents types de cellules sanguines et d'évaluer le fonctionnement des organes. Elles peuvent révéler des anomalies et la présence possible d'un cancer. Des analyses seront effectuées pour mesurer la quantité d'électrolytes, de minéraux, de protéines et d'enzymes dans votre sang.
Biopsie
Intervention généralement requise pour établir avec certitude un diagnostic de cancer. Elle consiste à prélever des cellules ou des tissus afin de les examiner au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, il faudra ensuite déterminer leur vitesse de prolifération. Pour diagnostiquer un cancer des os, le médecin retire un échantillon de la tumeur en utilisant une aiguille spéciale ou en pratiquant une incision.
Les tests permettront également de déterminer le grade (degré de malignité) des cellules cancéreuses. Les cellules de grade faible se reproduisent lentement et ont généralement peu tendance à envahir les tissus avoisinants. Les cellules de grade élevé prolifèrent plus rapidement et sont plus susceptibles de se propager à d'autres parties de l'organisme.
Stadification du cancer des os
Une fois que le diagnostic est confirmé, il faut déterminer le stade du cancer. Cela aidera à choisir le traitement le plus efficace. Le stade d'un cancer dépend de son degré de propagation dans l'organisme et du nombre de cellules en division (indice mitotique). La stadification requiert parfois une intervention chirurgicale, des tests additionnels ou l'ablation de quelques ganglions lymphatiques situés près de la tumeur.
On définit parfois le stade d'un cancer par un chiffre : stade 0, 1, 2, 3 ou 4. Plus le chiffre est élevé, plus les cellules cancéreuses se sont propagées. On peut aussi définir le stade selon la « classification TNM », une combinaison de lettres et de chiffres ressemblant à un code postal (exemple : T2N1M0). Les lettres T, N et M correspondent aux termes anglais « Tumour » (tumeur), « Nodes » (ganglions) et « Metastases » (métastases). Le chiffre suivant le T désigne la taille de la tumeur, alors que les chiffres suivant le N et le M indiquent respectivement son degré de propagation aux ganglions lymphatiques et aux autres parties de l'organisme. Dans le cas du cancer des os, on a parfois recours au système GTM, qui permet de définir à la fois le stade et le degré de malignité. Demandez à votre médecin quel est le stade de votre cancer et ce que signifient les lettres et les chiffres dans votre cas.
Quels traitements devrai-je recevoir pour le cancer des os?
La décision de vos médecins reposera sur les points suivants : le type de cancer diagnostiqué, son grade (degré de malignité), son stade, les preuves scientifiques de l'efficacité du traitement pour ce type de cancer ainsi que votre état de santé général. Vous serez invité à participer au choix des traitements qui vous conviendront le mieux.
Les trois principales méthodes de traitement du cancer sont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, utilisées seules ou en association.
Le traitement du cancer des os peut inclure les éléments suivants :
- chirurgie;
- chimiothérapie;
- radiothérapie
Pendant le traitement
Voyez comment vous pouvez atténuer et contrôler la douleur de même que l'inconfort, les effets secondaires et le stress pendant que vous suivez vos traitements contre le cancer.
Essais cliniques
Les essais cliniques sont des études scientifiques ayant pour but d'évaluer de nouvelles méthodes de prévention, de traitement du cancer et de réduction des effets secondaires. Demandez à votre médecin s'il existe un essai clinique qui pourrait constituer une option de traitement dans votre cas.
Traitements complémentaires et parallèles
Certaines personnes ont recours à des traitements complémentaires ou parallèles en plus ou au lieu des traitements ou des médicaments classiques. Si vous optez pour l'une de ces approches, dites-le à votre médecin car elle pourrait avoir des effets sur vos tests ou vos traitements.
Soutien
Chaque personne vit une situation unique face au cancer. Toutefois, quelle que soit la vôtre (cancer nouvellement diagnostiqué, traitement en cours ou rôle d'aidant auprès d'une personne atteinte de cancer), vous devrez probablement régler de nombreux problèmes pratiques, prendre des décisions difficiles et gérer toute une gamme d'émotions.
Services
Obtenez plus d'information sur l'aide pratique à votre portée, par exemple le transport au centre de traitement, les groupes d'entraide et les services communautaires.
Que dois-je également savoir sur le cancer des os?
Étant donné que le cancer des os est rare, vous devrez peut-être vous rendre dans un centre spécialisé pour recevoir votre traitement. Votre équipe soignante vous aidera à prendre les arrangements nécessaires pour vos déplacements et vos séjours loin de la maison. Il est important que votre médecin surveille régulièrement l'évolution de votre état, même lorsque votre traitement sera terminé. Au début, les visites de suivi auront lieu tous les trois mois, et pourront ensuite être espacées. Votre médecin vous recommandera des visites périodiques pour évaluer votre état de santé général, mais n'hésitez pas à prendre rendez-vous immédiatement si vous constatez des signes inhabituels ou inquiétants.
Si l'amputation ne peut être évitée dans votre cas, il existe de nombreuses solutions qui vous aideront à maintenir votre qualité de vie et votre autonomie ainsi qu'à poursuivre vos activités physiques, même à pratiquer des sports. La plupart des personnes ayant subi une amputation réussissent à bien composer avec cette situation et continuent de profiter de la vie comme avant leur intervention chirurgicale. Votre équipe soignante vous fournira des conseils et du soutien à ce sujet.
Réduisez votre risque personnel de cancer
Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.
Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.
Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :
- l'âge;
- les antécédents familiaux de cancer (hérédité).
Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :
- Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
- Adopter un régime alimentaire sain;
- Faire de l'activité physique tous les jours;
- Maintenir un poids santé;
- Limiter votre consommation d'alcool;
- Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
- Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
- Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail.
Bonne journée
Marie claude
ref' Service-vie.com