Avec un seul petit point grappillé, Monaco est le grand perdant du clasico. Ils ne seront pas beaucoup à se montrer aussi gentil avec Lyon d’ici la fin de saison.
Qu’aurait donc fait ce Monaco-là contre le Barça ? Une semaine après avoir frôlé l’exploit contre Le Havre à Louis II (0-1), les Monégasques ont confirmé leur grande forme à Lyon. Emmenée par Leko, leur maître à jouer, notamment les tibias adverses, la bande à Mollo a encore donné un aperçu de tout le talent collectif que mérite sa 10e place. Irrésistible quart-de-finalistes de la Coupe de France cette saison, Monaco n’a pourtant pas su tenir le score, par deux fois. Excès de confiance ?
Park d’attraction
Lyon, en face, avait retrouvé toute sa verve. Tout ce que le Barça avait avoué craindre, surtout par empathie pour le public lyonnais. Comment donc ne pas évoquer les débordements d’Abdelkader Keita, copieusement salué à sa sortie, un poil hative jugeront les sempiternels sceptiques. Les rabat-joie ont la peau dure, dimanche ils étaient 40 000. Ils ont tous pu voir que pour une fois, Toulalan n’était pas très bon, pour l’occasion il s’appelait Makoun. Heureusement, derrière la baraque a tenu, Cris et Boumsong n’ont été pris dans leur dos par un Coréen ou un Colombien qu’une petite quinzaine de fois. Le virus du Camp Nou est bel et bien envolé. Par contre, pour Réveillère, le genou a tenu mais pas le haut niveau. Il noiera probablement son chagrin dans le Rome. « Mounier apporte beaucoup, par sa disponibilité », a fini par hurler Olivier Rouyer au sujet du joker de luxe après un centre au millimètre pour la bannière Novotel.com. Thiriez va y croire encore longtemps ?
Naze de Piq
Il reste les bonnes nouvelles. Juninho a retrouvé son pouvoir d’accélération quand Lyon a obtenu alternativement un corner à droite puis à gauche, et ensuite un coup franc. Il était partout, avec la complicité d’Anthony Gautier. Claude Puel, ravi d’avoir retrouvé son buteur au Mans, avait donc aligné Benzema à gauche. Ederson prenait à nouveau place dans l’axe, au final c’est Piquionne qui marque. Le caïd va regretter encore un peu plus Fred. C’est un début de Stockholm, Puel a intérêt à se méfier, il reste 7 matches pour arracher le tour préliminaire. « Dans le temps, on appelait ça l’Intertoto », glisse à juste titre Florian Maurice.
Pendant ce temps-là, Bordeaux et Marseille jouent plutôt mal et gagnent. Que ferait Lyon contre une équipe ukrainienne ?