Le marché du livre mute, c'est un fait : aujourd'hui, il intéresse des firmes que l'on était plus habitué à voir mentionné dans la presse informatique : fournisseur d'accès à Internet sans fil, constructeurs de périphériques à encre électronique et on en passe, et permettez qu'on en oublie.
Le nerf sans fil de la guerre
Sans faire d'Histoire, ni remonter au Cytale, on a longtemps considéré outre-Atlantique que le marché était divisé entre Amazon d'un côté et Sony de l'autre : leurs appareils disposent d'atouts certains, mais sont avant tout construits par E-Ink, qui aujourd'hui propose ses services à qui les réclame. Car même des éditeurs de contenu s'intéressent désormais à ces solutions, le cas de Rupert Murdoch étant le plus significatif.
Dans le domaine de la distribution, Verizon s'est récemment affirmé comme un acteur sur lequel il faudrait compter, et aujourd'hui, cinq firmes réfléchiraient à une collaboration avec le FAI. De même pour AT&T, qui souhaite croquer sa part du marché, mais peut-être pas du côté des lecteurs d'ebooks : ici, on parlerait plutôt du marché des netbooks, qui dans son nom même semble avoir partie liée avec les livres. Les entreprises proposant des services d'internet sans fil seront donc l'un des immanquables maillons de cette future chaîne.
Abonnement et partenariats
Le principe d'abonnement qu'évoquait le grand patron de News Corp est justement le nerf de la guerre qui aurait lieu : réduire le coût des machines avec une offre liant l'abonné à un contenu ne sera pas à négliger. Mais impossible d'ignorer que d'autres journaux et magazines réfléchissent à un tel système.
Du côté étatsunien, justement, Detroit Media Partnership, qui est en rapport avec Detroit Free Press et The Detroit News aurait dès aujourd'hui un partenariat sur le feu, prêt pour l'année prochaine, et dans lequel on évoque gentiment Plastic Logic et son Reader. Plus grand, plus confortable et plus adapté à l'affichage de publicité par exemple, il pourrait représenter un premier pas vers une solution pour la presse.
Annonces certes, mais DRM aussi
C'est dans ce contexte qu'Amazon se sent obligé de faire des annonces, en laissant prétendument filtrer des éléments sur la troisième génération du Kindle. Définitivement, le marché des lecteurs va réellement prendre son essor dans les mois qui viennent. Pourtant, la concurrence ne rimera pas avec opulence, ou plutôt elle rimerait avec opulence de risques pour le consommateur.
Les DRM, ces cochonneries qui limitent la lecture d'un fichier à un lecteur défini ou à un certain nombre de lectures pourront rendre fou le plus déterminé des technophiles qui ne souhaite pas entrer dans l'illégalité en cassant les verrous de sécurité. Le futur ne manque pas d'avenir, c'est encore plaisant à savoir...