Les comparaisons internationales sont plus complexes qu'il n'y paraît. Parce que les impôts ont des structures très différentes d'un pays à l'autre, et parce que les prestations en matière de dépense publique varient aussi fortement d'un pays à l'autre.
Le taux de prélèvements obligatoires, défini par l'OCDE, correspond à la somme de tous les impôts, taxes et cotisations sociales que l'on rapporte au PIB. En 2005, il s’élevait ainsi à 44,1 % en France, contre 36,5 % au Royaume-Uni, 34,8 % en Allemagne, 27,3 % aux États-Unis, 27,4 % au Japon et 36,2 % en moyenne dans l’OCDE mais 50,7 % en Suède.
Si on regarde plus en détail, la France est l’un des pays industrialisés où la part des cotisations sociales dans le PIB est la plus élevée élevée (16,3 % en 2005, contre 13,9 % pour l’Allemagne, 6,9 % pour le Royaume-Uni et 6,7 % pour les États-Unis), tandis que la part des impôts sur le revenu et les bénéfices y est relativement faible (10,4 % du PIB en 2005 contre 9,8 % en Allemagne, 19,8 % en Suède et 30,7 % au Danemark).
Sur les graphiques suivant (source : rapport de l'OCDE), on voit que la France est un des pays développés où on paie le plus de cotisations sociales au monde, et que ces prélèvements vont en augmentation :
Mais sur celui-ci, on constate que les Français en ont pour leur argent : La France est le 2e pays de l'OCDE où les dépenses sociales sont les plus élevées :
Le rapport ne dit pas si ces dépenses sont efficaces. Il serait utile de mesurer cette efficacité sur le taux de chômage, le taux de pauvreté, l'écart-type des revenus, ...