Partie me ressourcer
au pays des gilets en laine, des fromages au bon lait de brebisssss et des Mc Do démontés-remontés (attention, un intrus américano-lipidique s'est glissé dans cette liste, saurez-vous le redémonter ?), vous imaginez bien, lecteurs imaginateurs que vous ętes, que je n'allais point aller m'enfermer dans une salle de ciné.
J'eus pu, remarquez, j'eus parfaitement pu. Sauf que oui mais lŕ non.
Et pour cause: j'avais emporté dans ma carriole en bois le petit livret que m'avait gentiment offert ŕ son insu le Goethe Institut de Paris, et qui me disait: "Le
Goethe-Institut de Paris vous donne ŕ nouveau rendez-vous avec le
Festival du film de Berlin, et propose, pour la deuxičme fois, une
sélection de films de sa section la plus audacieuse: le Forum international du nouveau cinéma"
" Vous voulez en venir oů la webmaistre ?
- A ça:
- Ils ont choisi des moutons pour illustrer le nouveau cinéma ?
- Vi."
Et comme un long discours vaut parfois mieux qu'une photo je vous raconte maintenant que ces moutons sont les héros du film américain (américain, Mc Do,...) "SWEETGRASS" signé Lucien Castaing-Taylor et Ilisa Barbash (enchantée) et qui sera présenté le lundi 20 avril prochain ŕ 20H (au Goethe-Institut de Paris, CQFD).
Synopsiiiiiiiiiiiis !
"Des moutons ŕ perte de vue. Lucien Castaing-Taylor et Ilisa Barbash, anthropologues et cinéastes, ont passé trois étés dans les Absaroka-Beartooth Mountains, pour tourner un documentaire sur l’élevage des moutons dans l’un des derniers ranchs familiaux.
Un mouton mange : on voit sa mastication, on entend sa clochette. Lorsqu’il découvre la caméra, elle emprisonne son regard, on n’entend plus que le vent. Les sons pris sur le vif contribuent ŕ la précision de chaque réglage. Pendant la tonte, on sent aussi bien l’engagement physique du berger que l’hébétude de l’animal. Et lorsque des milliers de moutons franchissent une barričre, ou suivent la trace laissée dans l’herbe par la machine ŕ les nourrir, on a l’impression d’assister ŕ une scčne de masse d’un film monumental. Les plaisanteries rustres que les éleveurs échangent en étalant leur habileté lors du marquage des bętes, tout cela raconte l’histoire d’un élevage en pleine nature de l’Amérique de l’Ouest, tel qu’il a débuté au XIXe sičcle, et qui s’éteint peu ŕ peu."
" Ca a vraiment l'air super... Ca dure longtemps ?
- 1H55
- Ah quand męme... Et ça coűte... ?
- 4 euros l'entrée.
- Pour un mouton ou tout le troupeau ?
- Tous les troupeaux !
- Pour le coup ça fait pas cher. Merci la webmaistre.
- De rien."
Sur ce je m'en vais ressortir mon petit german illustré...